Une nouvelle page s'ouvre dans la coopération entre l'Algérie et la Tunisie. Cette fois, c'est par la route que les deux voisins renforcent leurs liens, avec le lancement annoncé de lignes d'autocars reliant plusieurs villes algériennes à des destinations tunisiennes. en effet, après la réouverture de la liaison ferroviaire entre Annaba et Tunis à l'été 2024, les deux pays franchissent une nouvelle étape. Le ministre algérien des Transports, Saïd Sayoud, a annoncé, samedi 2 août 2025, le lancement prochain de trois nouvelles lignes routières internationales par autocar. Cette annonce a été faite lors d'une visite de travail dans la wilaya d'El-Oued, en présence du directeur général des Douanes algériennes, Abdelhafidh Bekhouche. Le ministre a déclaré à la presse que ces liaisons seront "prochainement ouvertes pour faciliter les déplacements des voyageurs entre les deux pays voisins, en particulier durant la haute saison touristique". Les nouvelles lignes d'autocars relieront l'Algérie à la Tunisie à partir de trois grandes villes algériennes : Alger, Annaba et El-Oued. Les autocars desserviront différentes régions tunisiennes, même si le détail exact des itinéraires, des horaires et des tarifs n'ont pas encore été précisés. Cette nouvelle offre de transport routier s'ajoutera aux options déjà disponibles, à savoir l'avion et le train, consolidant ainsi l'accessibilité de la Tunisie aux touristes algériens. Il s'agit d'un enjeu stratégique, car l'Algérie demeure le premier marché émetteur de touristes vers la Tunisie. Selon les statistiques officielles, plus de 1,4 million de visiteurs algériens ont été enregistrés en Tunisie entre janvier et juillet 2025. Les autorités espèrent que ces nouvelles lignes permettront d'améliorer la fluidité du trafic transfrontalier, tout en répondant à une forte demande de mobilité saisonnière, notamment pendant l'été. Le retour des liaisons ferroviaires et maintenant l'extension des lignes routières s'inscrivent dans une logique de coopération régionale durable entre Alger et Tunis. Il faudra toutefois attendre les prochaines semaines pour connaître les modalités concrètes de mise en service, notamment les opérateurs choisis, les points de départ, les fréquences de rotation et les mesures douanières prévues pour faciliter le passage frontalier.