Les professionnels refusent les critères fixés par le ministère Le choix des bénéficiaires pour l'octroi de permis de transport pour les taxis collectifs doit normalement répondre à des critères objectifs conformément à l'arrêté 40 du ministre du Transport. La commission consultative pour le transport au sein du gouvernorat de l'Ariana travaille sur la base de cet arrêté pour tenter d'organiser tant bien que mal un secteur caractérisé par l'anarchie et qui connaît de nombreux dépassements. Les travaux de cette commission se poursuivent à un rythme marathonien en présence de certains membres de l'ARP et sous la férule du gouverneur de l'Ariana, Saloua Khiari. Un accord n'a toujours pas été trouvé entre les différents intervenants sur l'octroi des permis pour les taxis collectifs. En dépit de l'existence d'une loi sur la question, les avis, en effet, diffèrent sur les critères qui doivent être pris en considération. La dernière séance de travail ayant pour objet l'identification des personnes pouvant bénéficier d'un permis de transport pour taxi collectif et qui s'est tenue la semaine dernière a été houleuse. La gouverneure de l'Ariana a été dans l'obligation d'interrompre cette séance à laquelle ont pris part un membre de Nida Tounès, le secrétaire général du gouvernorat et des représentants des bureaux régionaux relevant du ministère du Transport et de la caisse nationale de sécurité sociale outre des représentants des chambres syndicales régionales des taxis individuels et collectifs. En effet, certains participants ont tout simplement et bonnement fait part de leur refus des critères choisis et de la procédure suivie par cette commission pour sélectionner les personnes pouvant bénéficier d'un permis de transport pour les taxis collectifs. Les participants ont notamment pointé du doigt certaines «incohérences» qui figurent dans cet arrêté qui exige comme condition que toute personne désirant obtenir un permis de taxi collectif doit être en possession d'un «diplôme». Une lettre devra être adressée au ministre du Transport qui est appelé à apporter plus de précisions concernant cette condition figurant dans ledit arrêté. Les participants à cette séance de travail ont, par ailleurs, signalé que les spécificités du transport collectif diffèrent d'un gouvernorat à l'autre d'où la nécessité de revoir les critères d'octroi des permis lesquels critères doivent répondre aux besoins et aux spécificités de la profession dans chaque région. Les membres de la commission ont notamment relevé qu'il est difficile d'identifier les particuliers qui exercent depuis ces deux dernières années dans le secteur notamment dans le Grand Tunis. Les membres de cette commission ont, en outre, souligné qu'ils veilleront à ce qu'il n'y ait pas d'injustice dans la sélection des personnes pouvant bénéficier d'un permis de transport pour taxi collectif.