«Le sport a le pouvoir de diminuer la violence dans les établissements scolaires». Ce thème a fait l'objet d'une journée d'information organisée, samedi dernier, par l'association de solidarité en milieu scolaire. La valeur du sport est donc un facteur principal de cohésion sociale dans le pays. L'Association de solidarité en milieu scolaire a organisé, samedi dernier, une rencontre intitulée «Le sport dans le milieu scolaire » aux Berges du Lac 2. Des responsables, des experts et des spécialiste se sont exprimés, en présence de Mme Naziha Laâbidi, ministre de la Femme, de la Famille et de l'Enfance, M. Néji Jalloul ministre de l'Education et Mme Majdoline Cherni, ministre de la Jeunesse et des Sports. Le thème s'est focalisé essentiellement sur l'importance de sensibiliser les citoyens aux problèmes de la violence dans les établissements scolaires. L'école se trouve aujourd'hui dans une situation difficile. Elle s'est éloignée de sa mission première : l'instruction et la transmission des savoirs et des connaissances. La délinquance et l'agression sont devenues très fréquentes au sein des établissements éducatifs. La violence à l'école est en train de devenir un vrai fléau de société en Tunisie et prend de l'ampleur de jour en jour. Celle-ci peut se manifester sous plusieurs formes. Mais elle est essentiellement physique ou verbale. Le constat est là. Les élèves sont livrés à eux-mêmes et souffrent d'un manque d'encadrement au sein de leur établissement outre l'insuffisance d'activités culturelles et sportives qui leur permettraient de s'épanouir. Cellule familiale fragilisée «Par ailleurs, la cellule familiale est fragilisée. Avec la disparition de l'autorité parentale (divorce), la souffrance de ces jeunes qui traversent une crise d'identité augmente, a relevé le ministre de l'Education au cours de cette journée d'information. Le mal-être peut les conduire vers d'autres formes de délinquance et le chemin de l'école «peut mener parfois à la guerre». M. Néji Jalloul a souligné que l'école a toujours joué un rôle central en tant que formateur d'individus et de citoyens responsables et capables aussi de faire des choix éclairés dans l'intérêt de la communauté. La complexité des crises politiques, sociales et économiques a contribué à générer un certain nombre de problèmes sociaux tels que le terrorisme. Il a, en outre, signalé que la dégradation des valeurs, notamment chez les jeunes, est aujourd'hui une réalité qui exige une réponse urgente à laquelle doivent contribuer le système éducatif et l'école, tout particulièrement, qui a un rôle important à jouer. Le ministre a mis l'accent sur l'urgence de multiplier les espaces culturels et sportifs pour lutter contre le phénomène de la violence, affirmant, à ce propos, que la pratique du sport permet d'enraciner chez les élèves le respect d'autrui et les règles du vivre ensemble. «Le sport peut donc contribuer à un monde meilleur et plus pacifique. Le sport est synonyme en fait de la paix et contribue également à la paix. Le sport rafraîchit l'âme. Il appelle également au travail coopératif, à la solidarité et à l'entraide de tous les ministres et la société civile». La ministre de la Jeunesse et des Sports souligne de son côté que «notre stratégie est de sensibiliser les élèves et les étudiants pour pratiquer le sport parce qu'il faut apprendre à obtenir les valeurs humaines. De ce fait, s'engager à développer le sport dans les milieux scolaires est une composante nécessaire et éducative, le sport est un apprentissage de toute la citoyenneté. Le sport contribue ainsi directement à établir des bases solides pour la construction d'une nouvelle Tunisie», a-t-elle conclu.