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Tunisie - L'abandon scolaire coûte chaque année 1,159 MD
Publié dans Business News le 20 - 03 - 2016

Une journée d'étude consacrée au thème "La lutte contre l'échec scolaire et l'abandon précoce des études : Alternatives et solutions" s'est tenue, ce samedi 19 mars 2016, en présence du ministre de l'Education nationale, Néji Jalloul, du directeur exécutif de la fondation Amana, Bassem Loukil et du membre de la Fondation, Walid Loukil.

Dans son speech d'ouverture, Néji Jalloul a remercié la Fondation Amana pour son soutien aux efforts du ministère de l'Education, notamment à travers la mise à niveau de certains établissements scolaires comme le collège de Bousalem. Il s'est dit fière d'avoir fait participer la société civile à tout ce qui concerne le ministère, l'éducation étant la responsabilité de tous.
Pour lui, il est important d'inculquer la culture de l'entreprenariat et celle du travail à la jeune génération, qui est l'une des solutions contre la lutte contre l'échec scolaire et l'abandon précoce des études.

Le ministre a indiqué que la réforme de l'éducation a été entamée, avec la suppression de la semaine bloquée et la suppression des classes regroupées, qui représente, selon lui, l'un des motifs principaux de l'abandon précoce des études.
Ce fléau est la résultante de problèmes sociaux, économiques et familiaux, a-t-il précisé, en ajoutant que l'espace éducatif lui-même est devenu non attractif.
Néji Jalloul estime que l'une des solutions pour ce phénomène, est la mise en place de formations professionnelles assez tôt dans le cursus éducatif, notant dans ce contexte que le ministère travaille en coopération avec celui de l'Emploi et la de Formation professionnelle pour trouver une solution. Il a annoncé, dans ce cadre, qu'à partir de l'année prochaine, le ministère mettra en place le Bac professionnel : l'objectif à long terme étant que 50% des élèves aillent vers des parcours professionnels et les 50% autres vers des filières dites classiques.

Il a précisé aussi que le ministère étudie la mise en place de structure de formation professionnelle dès le collège, car à partir d'un certain âge, on ne peut plus obliger les élèves à achever leurs études. Il recommande, en outre, de repenser la formation et de trouver des solutions pour prodiguer un enseignement personnalisé, tout en améliorant l'espace éducatif, notamment à travers la mise en place d'activités culturelles et sportives, pour combattre ce fléau.
L'école ne peut réussir qu'en s'ouvrant sur la société civile car le ministère ne peut pas réussir seul, a-t-il souligné, en rappelant que 97% du budget du ministère sont consacrés aux salaires et primes et que seulement 3% sont consacrés à l'amélioration de l'espace scolaire, pour changer les équipements, pour l'école numérique.
«Très peu, donc la solution est l'implication des entreprises», conclut-il en remerciant le groupe Loukil et à travers lui toutes les entreprises tunisiennes qui collaborent avec le ministère de l'Education.


Pour sa part, Bassem Loukil a rappelé que cette journée d'étude entre dans le cadre de l'accord passé entre la Fondation Amana et le ministère de l'Education. «Cette démarche est née en reconnaissance à l'école publique qui a éduqué des générations de Tunisiens et en concrétisation de la responsabilité sociétale des institutions économiques», a-t-il expliqué.

M. Loukil a souligné que les dernières réformes de l'enseignement public qui ont favorisé la quantité sur la qualité, ne s'élevaient pas aux attentes de la communauté. Il estime que pour remporter ce défi de la qualité de l'enseignement, il faut rehausser la qualité de nos diplômés du supérieur, diminuer le taux l'abandon précoce des études primaire et secondaire qui atteint actuellement 10%, et abaisser le coût supporté par l'Etat à cause de l'abandon et de l'échec scolaire.
Il a mis en relief le fait que les chercheurs d'emplois, qu'ils soient diplômés du supérieur ou qu'ils aient abandonné précocement leurs études, ne répondent pas aux besoins du marché. Pour lui, la solution réside dans la mise en place de formations ciblées. Pour conclure, il a salué l'initiative du ministère "L'école reprend ses enfants".

Dans son intervention, Adel Haded a estimé que l'échec scolaire et l'abandon précoce des études est un phénomène dangereux pour la société et que généralement cette catégorie d'élèves est issue généralement de milieux défavorisés ou de régions rurales. Ils sont, généralement, une proie facile pour les drogues, l'alcool, la délinquance, l'immigration clandestine et surtout les groupes du crime organisé, d'extrémistes ou de terroristes. Ils sont, donc, menacés, d'un chômage permanent, d'illettrisme, de prison, de maladies psychologiques ou de morts horribles. En outre, le coût de leur abandon dépasse de loin le coût de leur poursuite des études.
Pour y remédier, le ministère a mis en place des politiques, notamment à travers le lancement de son programme "L'école reprend ses enfants", le traitement sérieux de ce phénomène, en fournissant une réelle opportunité à cette catégorie et en prenant les précautions et mesures nécessaires à cet effet.
M. Haded a noté que, pour que cette initiative réussisse, il faut mettre en place le cadre légal et administratif, fournir l'aide psychologique nécessaire, un climat éducatif accueillant et un plan de réhabilitation spécifique.

Concernant les mesures préventives, Adel Haded a évoqué les politiques et programmes mis en place à cet effet : la détection des éléments à risque et leur fournir l'aide nécessaire, la généralisation progressive des classes préparatoires, la suppression des classes regroupées, la révision de la carte scolaire, la mise en place du programme "L'école amie", le développement de la vie éducative à travers des activités sportives et culturelles et enfin la création d'un Office des services éducatifs.
Autre point évoqué par M. Haded, c'est l'importance de réviser les programmes scolaires, tout en respectant les aptitudes et les compétences des élèves et en généralisant la formation professionnelle et les nouvelles technologies d'information et de communication. Il est aussi important, selon lui, que la nouvelle génération doit être éduquée sur les principes des droits de l'Homme, de la citoyenne et du vivre ensemble.
Il estime, aussi, nécessaire l'ouverture précoce sur la vie professionnelle et les métiers, la révision de l'orientation et sa diversification, notamment en recourant aux cursus professionnels, et la révision des mesures disciplinaires.

Pour sa part, Bouzid Ensiri est revenu sur la partie chiffrée de ce fléau. Il a précisé que seul 3% des diplômés sont embauché l'année qui suit leur fin d'étude, ne disposant pas des compétences nécessaires pour accéder au marché du travail.
M. Ensiri a indiqué que depuis l'année scolaire 1980-1981, plus de 4,32 millions d'élèves ont abandonné précocement leur étude. Il a noté que cet abandon coûte à la collectivité chaque année 1,159 millions de dinars, soit 28,8 du budget consacré à l'éducation. Ainsi, il estime le taux d'illettrés dans le pays à 15,2%, dont 67,5% de femmes.


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