• Les écoles privées ont la cote. Elles doivent leur succès à l'engouement pour un enseignement de qualité prodigué par ce type d'établissement En effet, en plus du programme public, elles ont introduit le programme de la mission française, outre des activités ludiques pendant les heures creuses (club de dessin, club de musique, club de théâtre, sport...). Aujourd'hui, la concurrence bat son plein et chacune cherche à asseoir une solide réputation afin d'attirer le maximum de clientèle. Pour ce faire, la majorité des écoles privées ont introduit l'enseignement des langues et de l'informatique dès la première et la deuxième années primaires. Najoua, secrétaire dans une entreprise privée, et dont les deux enfants sont aujourd'hui dans des établissements étatiques, ne regrette pas le fait qu'ils aient suivi leur cursus primaire dans une école privée. «Ils ont acquis une base solide dans les langues, souligne la jeune femme. C'est important. D'ailleurs, ils ont de meilleures moyennes que les élèves des établissements étatiques. Le succès de ces établissements qui proposent un enseignement de qualité n'est plus à démontrer aujourd'hui». Informatique, français et anglais dès le cours préparatoire Une de ces écoles située à La Marsa et réputée pour ses taux de réussite accueille un grand nombre d'élèves dès la première année primaire. Au programme, le français en première année, l'informatique et l'anglais dès la seconde. Par ailleurs, l'établissement dispose d'une cantine , outre des cours de dessin, de musique, de théâtre les mercredis après-midi. Ces "extras" et les études ont un coût: de 400 à plus de 600 dinars le trimestre, en plus des frais d'inscription qui atteignent plus de deux cents dinars pour certains établissements. Mais si les parents ne rechignent pas sur l'ardoise, c'est bien en raison de la qualité de l'enseignement des langues, à la base de la réussite de ces écoles. Une autre école privée, à Nabeul, a également programmé l'enseignement du français et de l'anglais dès les premières années. Outre le programme tunisien, la directrice de l' établissement a introduit l'anglais et le français, à partir du cours préparatoire moyenne section (4-5 ans), s'alignant sur certains systèmes occidentaux et posant comme condition le fait que les instituteurs chargés d'enseigner ces langues doivent obligatoirement être des maîtrisards de l'enseignement supérieur. « J'ai choisi des maîtrisards de français et d' anglais car il est très important d'avoir un enseignement solide à la base », souligne la directrice de cet établissement. Cours particuliers dès la première année Des écoles proposent aux élèves des cours particuliers chez leurs instituteurs et institutrices afin de maintenir un bon niveau et de ne pas accumuler de retard dans les cours. «Cela me revient à soixante dinars par mois, trente dinars pour les cours particuliers de français et trente dinars pour les cours particuliers d'anglais, outre les frais de l'enseignement chaque trimestre, ainsi que les frais d'inscription », observe un fonctionnaire, père d'une petite fille inscrite en troisième année primaire dans une école privée. Autre son de cloche : « Je trouve aberrant qu'en plus d'études payantes, les parents payent des cours particuliers", relève un cadre dans une société et père de deux enfants. " Ces établissements sont supposés dispenser un enseignement de qualité. Par conséquent, je ne vois pas l'intérêt des cours particuliers. Tout compte fait, c'est grâce à l'école étatique que je suis devenu ce que je suis aujourd'hui. Inscrire mes enfants dans un établissement privé serait renier la qualité de l'enseignement public».