Le programme d'intégration s'étalera jusqu'en 2020 L'intégration des contractuels et des suppléants dans les écoles primaires est l'un des sujets de discorde entre le syndicat de l'enseignement de base et le ministère de l'Education. Des mouvements dits de «protestation» ou de «colère» sont programmés à partir du 20 février courant. Une grève de deux jours, les 8 et 9 mars 2017, sera observée par ce syndicat pour «protester» contre la «non-application par le ministère des accords conclus». Pour le simple observateur, ces revendications sont les mêmes depuis plusieurs mois, voire plusieurs années, et, sont à l'origine de ces blocages à répétition. On ne comprend pas pourquoi la solution définitive n'a pas été trouvée. On est sûr, au moins, qu'il y a une revendication qui n'a aucune nature professionnelle : l'exigence de la destitution du ministre de l'Education. C'est sur ce dernier point que se focalisent, désormais, les actions des deux syndicats (syndicat de l'enseignement de base et syndicat de l'enseignement secondaire). Aucun progrès n'est possible sans la réalisation de cette exigence. Or, on se demande quelle garantie donneront ces deux structures si, par hypothèse, on accédait à leur demande. Qui peut assurer qu'il n'y aura pas d'autres revendications les unes plus insupportables que les autres ? Toujours est-il que le ministère de l'Education semble aller dans le sens de la satisfaction des besoins des enseignants. La dernière mesure consiste dans le décret gouvernemental fixant les conditions de régularisation de la situation des contractuels et des suppléants dans les écoles primaires. Il s'agit, en premier, de les intégrer dans la catégorie d'agents temporaires catégorie A2 (titulaires de licence ou de maîtrise au moins) ou dans la catégorie A3 (dont le niveau est, au moins, égal au Bac + 2 avec réussite). Cette intégration concernera, selon ce décret, 1.000 agents à partir de cette année scolaire. La priorité sera donnée à ceux qui ont assuré des cours entre le 15 septembre 1994 et le 30 juin 2012 et ayant un score d'au moins 22.5 points. Le reste des postes sera accordé, de façon préférentielle, aux agents ayant accompli des périodes d'enseignement d'au moins 6 mois ou plus au cours de la période s'étalant du 15 septembre 2006 au 30 juin 2015. Le classement se fera selon le nombre de jours de suppléance accomplis. En cas d'égalité, la priorité sera donnée aux plus âgés, ensuite, à ceux dont les diplômes sont les plus anciens. Le reliquat des suppléants sera intégré en trois phases, selon les besoins du ministère. La première est prévue pour l'année scolaire 2017-18, la seconde pour 2018-19 et la dernière au cours de 2019-20. Les intéressés dont l'âge est supérieur à 45 ou 50 ans seront traités exceptionnellement.