Rjili et l'ESZ à l'assaut des Béjaois Avides de victoire, les «Sang et Or» de Zarzis tenteront de venir à bout de Béjaois remis en confiance après leur exploit contre l'ESS. La Presse — Répondant «à chaud», juste après la fin du match contre l'Espérance, l'entraîneur Anis Boujelbène s'est arrêté à ce qu'il y avait de positif dans cette partie et n'a regardé que la moitié pleine du verre: la bonne prestation de ses joueurs et le score de parité qui a fait oublier (sans gommer totalement les deux revers consécutifs) contre l'ASS et le ST. «L'objectif était bien sûr de chercher une victoire qui aurait fait sensation à Zarzis», a-t-il avoué avant de rectifier : «Mais ne pas perdre était aussi dans notre plan de jeu. Si on ne réussissait pas l'idéal (les trois points), on devrait s'en sortir avec le strict minimum (le point du nul). C'est pourquoi j'ai parlé de résultat positif même si la victoire nous aurait galvanisés». Mais avec du recul, Anis Boujelbène a jeté un coup d'œil sur le classement général au terme de la 10e journée et s'est aperçu que les deux points de perdus ont permis au ST et au CA de creuser davantage l'écart au classement. «Si on continue à gâcher des points, on va céder encore du terrain», s'inquiète-t-il. «Nous n'avons donc plus le droit à l'erreur et nous devons nous transcender pour engranger le maximum de points durant les cinq journées qui nous séparent de la fin de la phase aller pour se placer parmi le quatuor de tête». Un match piège Le match d'aujourd'hui contre les Cigognes de Béja est-il une opportunité pour renouer avec le succès et ainsi rebondir? Rien n'est moins sûr. Anis Boujelbène, lui-même, redoute cette empoignade qui attend son onze au Stade Boujemâa Khmiti et ne le cache pas. «Si je m'arrête à la défaite par 6 buts à 0 de mon adversaire du jour contre l'ASM lors de la 9e journée, je me dis que le coup est jouable et qu'on a les moyens de gagner. Par contre, si je prends en considération son brillant exploit de la 10e journée à Sousse et sa victoire qui va certainement lui donner des ailes, je me dis: attention, ce n'est pas gagné d'avance». Les Marsois s'en sont donné à cœur de joie face aux Béjaois grâce à l'arme du jeu en contre. Et c'est justement la tactique qui sied à cette équipe de Zarzis. Pas de surprise donc dans la composition du onze de départ de l'ESZ par rapport à celui aligné contre l'EST. La seule modification sera de faire le choix de celui qui remplacera l'arrière Jassem Belkilani s'il n'est pas rétabli de sa blessure contractée récemment. Aussi, le coach optera-t-il pour Amir Tajouri comme ce fut le cas mercredi dernier ou bien lancera-t-il Khalil Kassab pour plus de joueurs récupérateurs au milieu de terrain ? Favorisera-t-il un réel excentré tout court avec ce retour au 3-5-2 pour le faire bien fonctionner? Que de questions qui se posent, mais ce qui est sûr, c'est que, quelle que soit l'option adoptée, Anis Boujelbène ne commettra plus l'erreur d'entrer d'emblée dans le vif du sujet. Une imprudence qu'il a payée lourdement devant l'AS Soliman de Sami Gafsi et les Bardolais de Chokri Khatoui. Et puis, sur le banc local, il y a Hafedh Guitouni qui a su redonner une âme et un nouvel état d'esprit à une équipe béjaoise et qui entend enchaîner avec une deuxième victoire pour amorcer rapidement l'opération sortie du magma. La prudence sera donc de mise dans le camp des Zarzissiens pour négocier un match très important avec intelligence, sans se jeter aveuglément dans la gueule du loup.