Une grève et une série de mouvements de protestation sont prévues si les revendications du Syndicat général de l'enseignement secondaire ne sont pas satisfaites Le Syndicat général de l'enseignement secondaire a tenu, hier, au siège de l'Union générale tunisienne de travail (Ugtt), à Tunis, un point de presse pour donner des éclaircissements sur les raisons du mouvement de protestation entamé hier, et qui se poursuivra toute la semaine, dans les directions générales de l'enseignement. Une grève générale est également prévue le 22 février dans tous les établissements scolaires et sera suivie d'un rassemblement national décisif des enseignants du secondaire», les 1er et 2 mars prochain. Selon le secrétaire général du syndicat, Laâssad Yaâcoubi, ce mouvement de protestation résulte du blocage du dialogue avec le ministère de l'Education ainsi que des dernières déclarations « inadmissibles » du ministre et ses insinuations à l'encontre du corps enseignant. M. Lassaâd Yaâcoubi a lancé un appel au chef du gouvernement afin de réagir et trouver des solutions alternatives pour sauver l'institution scolaire. Selon le secrétaire général du Syndicat de l'enseignement secondaire, les conflits et les tensions avec le ministère sont dus principalement à des problèmes d'ordre éthique et professionnel. Le syndicat reprocherait notamment au ministre d'avoir pris des décisions et des mesures relatives à la réforme du système éducatif sans consulter les parties concernées, en l'occurrence les membres du syndicat et les enseignants. «Déçus par la nature des propos tenus, nous demandons des assurances concernant l'avenir de nos enfants et notre école. Nous en appelons aux compétences qui seront capables d'instaurer un modèle éducatif digne de l'école tunisienne», a encore déclaré M. Yaâcoubi. Lors de ce point de presse, le secrétaire général du syndicat a évoqué également le désaccord qui oppose les enseignants au ministère de la Jeunesse et des Sports autour de la non-application des conventions signées et qui concernent les professeurs d'éducation physique et les animateurs sportifs dans les établissements scolaires, rappelant à ce titre que ces derniers ne bénéficient toujours pas de leurs droits en tant que professeurs. «Notre message est clair. Il faut trouver des solutions alternatives dans l'intérêt du système éducatif, et sauver l'avenir de l'école et de nos élèves », conclut le secrétaire général au terme de la conférence.