Délivrance clubiste dans le temps additionnel grâce à un réaliste Rusiké. Le CSS n'a pas démérité Stade olympique de Radès. Public nombreux. Temps beau. Pelouse en bon état. Arbitrage de Haythem Guirat. Avertissements : Soukari, Aouadhi, Ben Salah. Le CA bat le CSS 2-1 (0-0 mi-temps). Buts de Soukari (50'), Rusiké (81' et 92'). CA : Ben Mustapha, Belkhither, Kchok, Ifa, Jaziri, Ayadi, Khalil (Darragi), Ben Yahia, Chenihi (Haddad), Khelifa, Rusiké. CSS : Jéridi, Mathlouthi, Mahjebi, Meriah, Ben Salah, Soukari (Hnid), Aouadhi, F. Nyang, Hanachi (Ben Ali), Habassi (Marzouki), N'doye. CA-CSS était un match sensationnel, fou à la limite. Le CA a pu gagner dans le temps additionnel grâce à un beau but de Rusike. Passe luminieuse de Darragi pour Khalifa qui centre en retrait d'une manière intelligente pour un Rusike qui ressurgit avant Mathlouthi. Ce n'était pas facile, mais il a pu tacler la balle et marquer un but très précieux. Le but d'une victoire qui paraissait difficile et inespérée devant un CSS qui relançait bien, mais qui n'a pas su conserver son but d'avance acquis dès la 50' sur un beau tir croisé de Soukari (sa sortie a fait du mal au CSS). Les Sfaxiens n'ont pas profité de leur moment fort en seconde mi-temps. Ils avaient l'avantage psychologique, ils jouaient les contres dangereux (62' quand Ifa sauve in extremis devant N'doye). Le changement de Soukari a chamboulé le visage de ce CA. Déséquilibré, en petite forme à l'entrejeu où Chenihi et Ben Yahia ont manqué de lucidité pour créer le surnombre en attaque, le CA a retrouvé ses sensations au moment où le CSS a reculé, cédant l'entrejeu. Les Ben Yahia, Ayadi, Darragi, Kchok, Belkhither et Khelifa n'étaient pas dans un grand jour, mais ils avaient un sursaut d'orgueil qui les a transcendés vers la fin. Ben Yahia qui tire de 30 mètres et Jeridi qui dévie (68'), Ayadi qui buta ras-de-terre tout près du montant droit (88'), quelques minutes après l'égalisation, le CA avait essayé. C'était une sorte de pression continue, sans cesse, devant un public qui poussait sans relâche. Le résultat vient vers la fin avec un but qui en dit beaucoup sur le métier de trois joueurs : Darragi, Khelifa et Rusike. Les joueurs de Chiheb Ellili ont cherché les trois points de la victoire pour aborder dans une bonne posture le derby de mercredi. Le CSS avait tous les atouts, à savoir des joueurs de qualité, vifs et un milieu, sur le papier, plus nanti. On ne sait pas qu'est-ce qui s'est passé dans le dernier quart d'heure, mais une chose est sûre : Nestor, entraîneur du CSS, a une part dans cette défaite qui fait mal sur le plan psychologique. Ses changements ont «adouci» le milieu et offert au CA la possibilité d'y croire et de gagner vers la fin. Facteur psychologique CA-CSS a tenu ses promesses pour un classique prestigieux du championnat. Il y avait de tout : rebondissements, jeu équilibré, joueurs aux qualités techniques de part et d'autre, jeu musclé, un arbitre qui a raté quelques décisions, mais qui a pu contenir les 22 joueurs. On parlera encore pendant des jours du penalty accordé au CA à la 81'. Ben Salah touche de la main le ballon de Darragi. Le joueur nie et le CSS conteste ce penalty sévère selon eux. C'est rentré dans l'histoire, mais les conséquences de ce match sont si lourdes sur les deux équipes. Dans deux jours, ils joueront chacun un match aussi difficile qu'hier. Chiheb Ellili et Nestor auront 48 heures pour revoir la copie et pour tirer les leçons qu'il faut. Le moral est plus du côté du CA qui gagne plus que les trois points. On n'était pas déçu de ce CA-CSS qui annonce un play-off charmant a priori.