Une source informée à l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) a affirmé, hier, que jusqu'à ce jour, le Parlement n'a reçu aucune demande pour le vote de confiance aux nouveaux membres du gouvernement. Le porte-parole du gouvernement, Iyed Dahmani, avait affirmé dans des déclarations aux médias que le gouvernement soumettra au parlement une demande de vote de confiance concernant le dernier remaniement ministériel. Le chef du gouvernement, Youssef Chahed, a opéré, samedi, un remaniement ministériel partiel et nommé Ahmed Adhoum ministre des Affaires religieuses, Khalil Ghariani ministre de la Fonction publique et de la Gouvernance et Abdellatif Hmam secrétaire d'Etat au Commerce. Abid Briki, figure clé de l'Ugtt, a été démis de ses fonctions de ministre de la Fonction publique et de la Gouvernance. Le député Habib Khedher (Ennahdha) estime que les nouveaux ministres ne peuvent pas prendre leur fonction avant que le Parlement ne leur accorde sa confiance. Ils doivent ensuite prêter serment devant le président de la République. La personne désignée à la tête d'un ministère ou d'un secrétariat d'Etat doit nécessairement bénéficier de la confiance de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) qui a la compétence de la lui retirer s'il le juge nécessaire, a-t-il expliqué. Selon lui, la polémique autour de ces nominations s'explique par la confusion dans l'esprit de certains dans l'interprétation des dispositions de l'article 92 de la Constitution. Cet article accorde au chef du gouvernement la compétence de création, de modification et de suppression de ministères et secrétariats d'Etat ainsi que la compétence de nomination et de révocation des emplois de la haute fonction publique, qui, selon l'ancien rapporteur général de la Constitution, ne comprend pas les membres du gouvernement.