Ils n'ont pu être utilisés par le cadre médical et paramédical à cause de la coupure prolongée d'électricité Lorsqu'on visite le dispensaire de imadat Dhibet (délégation d'El Ala) fréquenté par les habitants de 4 autres imadas (soit environ 1.500 habitants), on constate un manque d'équipements, d'ouvriers et de personnel médical. En outre, la consultation se fait deux fois par semaine (mardi et vendredi) et le médecin généraliste doit ausculter à la hâte un grand nombre de malades. Le reste de la semaine, trois infirmiers assurent les premiers soins, prennent la tension, font des injections ou contrôlent le diabète des malades chroniques. En cas de maladies infectieuses ou de cas urgents, le malade doit chercher un moyen de transport pour se rendre à l'hôpital local d'El Ala ou à celui de Kairouan, ce qui occasionne une grande perte de temps. D'où les nombreux cas de décès en cours de route. Colère des villageois Notons dans ce contexte que les nombreux patients qui s'étaient présentés au dispensaire de Dhibet, la semaine dernière, ont eu la désagréable surprise de constater l'absence de deux médecins, qui étaient en congé (celui de Dhibet et celui d'El Ala). D'où leur colère et leur sit-in de protestation qui a duré toute la matinée, et ce, pour revendiquer la création d'un service d'urgences au sein de ce dispensaire situé dans une zone d'accès difficile, l'affectation de cadre médical et paramédical qui soit présent toute la semaine. En outre, ils voudraient que cet établissement sanitaire soit doté d'eau et d'électricité, comme nous le précise Romdhane Dhibi, un quinquagénaire, père de quatre enfants : «Figurez-vous que les infirmiers et les villageois sont obligés d'acheminer l'eau dans des gourdes, et ce, pour les opérations de stérilisation du matériel. En outre, il y a dans notre dispensaire des équipements modernes et sophistiqués offerts par l'Union européenne, mais qui sont encore dans leur emballage, et ce, depuis plusieurs mois car nous n'avons pas d'électricité. Est-ce normal?»