La banalisation de la violence sur les journalistes est une agression contre les valeurs de liberté. Au coup de sifflet final de la rencontre de la JSK face à l'UST jeudi dernier, les journalistes et les correspondants régionaux à Kairouan se sont fait rembarrer par les policiers et n'étaient pas autorisés à accéder à la zone mixte où est prévue la conférence de presse des entraîneurs. Les portes ont été fermées devant les journalistes, on croyait à un retard avant la réouverture comme d'habitude à Kairouan soit au stade Ali-Zouaoui, soit au stade Hamda-Laâouani. Mais, cette fois, une altercation a eu lieu à la porte de sortie de la tribune de presse, les policiers ayant refusé l'accès à la zone mixte. Les journalistes étaient accrédités et avaient le droit d'avoir des déclarations après la rencontre de la part du staff technique des deux équipes et des joueurs. Malgré tout, les reporters ont été agrippés par certains policiers qui ont violemment interdit leur présence, allant jusqu'à tabasser un cameraman, bien décidé à défendre ses droits élémentaires. Encore une fois, un policier a usé de violence contre un autre journaliste, n'hésitant pas à le pousser avec force contre la porte pour qu'il quitte les lieux. Mécontents, les journalistes ont exprimé leur colère, vu la répétition de ces pratiques, particulièrement à Kairouan. La déception L'Association des journalistes de Kairouan (AJK) et d'autres institutions relatives aux médias ont condamné ces agressions contre les journalistes dans un communiqué rendu public vendredi dernier. Les communautés médiatiques s'inquiètent de la répétition de ces actes de violence sur les journalistes sportifs. Elles ont appelé les autorités à défendre les intérêts des journalistes et ont lancé un appel à condamner toutes formes de violence ou d'agressions à leur encontre. Elles ont appelé les autorités à appliquer les décrets qui constituent une garantie juridique pour la protection des journalistes et criminalisent les agresseurs. Les autorités régionales sont dans l'obligation de fournir tous les moyens et conditions logistiques assurant la pérennité du travail journalistique.