Les professionnels du secteur de la santé publique, entre cadres médicaux et paramédicaux, ont organisé hier matin un rassemblement de protestation devant le siège du ministère de la Santé. Le mouvement de protestation est accompagné par un arrêt de travail décidé par les syndicats du secteur de la santé relevant de l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt) qui a appelé à une «journée de colère». Ce mouvement intervient à la suite du verdict prononcé mercredi dans le procès d'un médecin anesthésiste et d'un infirmier, condamnés respectivement à un an et six mois de prison ferme pour avoir commis une faute médicale ayant entraîné la mort d'un patient à Gabès. La Fédération générale de la santé a qualifié ces jugements de «choquants» et de «sévères», estimant qu'ils «mettent en jeu l'avenir du secteur». Ce mouvement de protestation a été organisé en même temps que la deuxième journée consécutive de grève observée par les médecins des secteurs public et privé qui exigent la libération de l'anesthésiste et de l'infirmier et la promulgation d'une loi sur la responsabilité médicale. Le tribunal de première instance de Gabès avait condamné, mercredi, le médecin anesthésiste Slim Hamrouni et le technicien de santé Salah Abdellaoui respectivement à un an et six mois de prison ferme. De son côté, Ezzeddine Mokhtar, membre du collectif de défense du médecin anesthésiste et du technicien de la santé au Centre de transfusion sanguine, a déclaré à l'agence TAP que le collectif fera appel dans les plus brefs délais. Les professionnels de la santé à Gabès ont observé, hier, un rassemblement de protestation en face du siège de la direction régionale de la santé, en réaction à ce verdict qu'ils considèrent «sévère et choquant».