En 2017, ce programme envisage de toucher 25 mille demandeurs d'emploi et 25 mille autres en 2018. Des fonds d'une valeur de 130 millions de dinars ont été alloués pour embaucher les bénéficiaires durant cette année. Les inscriptions au programme «contrat El Karama», annoncé par le chef du gouvernement le 28 septembre 2016, ont été ouvertes depuis le 15 mars courant et se poursuivront jusqu'au 25 du même mois pour les jeunes porteurs de projets. Les inscriptions des entreprises audit programme ont également démarré le 15 de ce mois pour se poursuivre jusqu'au 30 mars. L'objectif est d'attirer le maximum d'entreprises et de demandeurs d'emploi pour établir un contact entre les deux parties afin d'insérer les jeunes dans la vie active et les familiariser avec les outils de travail. C'est que plusieurs diplômés notamment de l'enseignement supérieur sont au chômage depuis une longue période et ne sont pas parvenues à trouver un emploi décent et durable correspondant à leur profil. Le contrat de la dignité, dit «El Karama », qui va s'étendre sur deux ans est destiné aux demandeurs d'emploi, diplômés de l'enseignement supérieur dont la période de chômage est de deux ans au moins. En 2017, ce programme envisage de toucher 25 mille demandeurs d'emploi et 25 mille autres en 2018. Des fonds d'une valeur de 130 millions de dinars ont été alloués pour embaucher les bénéficiaires durant cette année. Le même montant devrait être consacré à ce programme l'année prochaine. Les autorités publiques espèrent atténuer, un tant soit peu, le problème du chômage à travers ce nouveau mécanisme. Toutes les régions ciblées Toutes les régions sont ciblées par ce programme d'envergure. Ainsi, chaque gouvernorat dispose d'un quota de 1.042 bénéficiaires, tout en respectant le principe de parité entre les hommes et les femmes, soit 50% pour chaque genre. Aussi, une partie des places va revenir aux personnes à besoins spécifiques dans chaque région pour les faire bénéficier, eux aussi, de ce programme et leur permettre d'améliorer leur revenu et leurs conditions de vie. Ce programme permet, en fait, aux jeunes de compter sur eux-mêmes pour avoir une rémunération. Le secteur privé est fortement impliqué dans ce programme et a une occasion propice pour améliorer le taux d'encadrement au sein des entreprises. Il s'est avéré, en effet, que plusieurs entreprises, notamment parmi les PME, tous secteurs confondus, se caractérisent par un faible taux d'encadrement et une valeur ajoutée au-dessous de la moyenne. A noter que les bénéficiaires de ce programme vont percevoir sur une durée de deux ans un salaire net de 600 dinars, dont 400 d seront déboursés par l'Etat et 200 par le chef d'entreprise. Ce montant ne représente pas une subvention ou une prime de stage mais un salaire supporté en partie par l'Etat qui se chargera également des taxes assujetties. Il participera aussi à la couverture sanitaire et sociale des bénéficiaires. Les chefs d'entreprise ont intérêt à adhérer à ce programme pour recruter de nouveaux cadres capables de donner le plus et de contribuer à l'amélioration du rendement, d'autant plus que l'Etat allège les dépenses de l'entreprise pour ces nouveaux recrutements. Aussi bien dans les grandes agglomérations que dans les régions intérieures, le taux de chômage ne cesse d'évoluer d'une année à l'autre. La fonction publique n'est plus en mesure de recruter un nombre important de jeunes diplômés sauf dans certains secteurs comme ceux de l'Intérieur, de la Défense. D'où l'encouragement de l'initiative privée des entreprises privées à recruter pour absorber les jeunes chômeurs dont certains sont disposés à travailler à n'importe quel endroit en Tunisie ou dans d'autres pays. Plusieurs jeunes ont été obligés, pour ne pas être au chômage, d'exercer des activités précaires et mal rémunérées en attendant de trouver l'opportunité d'emploi correspondant à leur profil.