Le chef du gouvernement a annoncé, à l'occasion, la décision de doubler le budget des acquisitions de livres et d'ouvrages tunisiens du ministère des Affaires culturelles. Un hommage a été rendu, par ailleurs, à des personnalités nationales et internationales Le coup d'envoi de la 33e édition de la Foire internationale du livre a été donné, hier matin, au Parc des expositions du Kram en présence du chef du gouvernement Youssef Chahed, du ministre des Affaires culturelles, Mohamed Zine El Abidine, du ministre libanais de la Culture, Ghattas Khoury, de plusieurs membres du gouvernement, des représentants du corps diplomatique des pays participant à la foire, de délégations étrangères et de personnalités politiques nationales. Sous le slogan «Lire, c'est vivre deux fois», cette édition, qui se poursuit jusqu'au 2 avril, accueille le Liban comme pays invité d'honneur. «Rivage incontournable du cours de la culture arabe, toujours au cœur des mouvements des lumières et de la modernité, le Liban est aussi le bastion des valeurs du civisme et du vivre-ensemble moderne. Haut lieu du monde de la publication et de l'écriture arabes, il est un carrefour essentiel dans l'évolution des conceptions techniques de l'édition», note la direction de la foire. Comme annoncé, ce premier jour a été marqué par l'hommage rendu à un grand nombre de créateurs et de personnalités nationales et a vu l'attribution des différents prix aux lauréats de cette édition. Ce fut également une occasion de rendre hommage à des personnalités nationales et internationales à l'instar de l'écrivaine et journaliste Jalila Hafsia. Fondatrice du Club Tahar-Haddad, cette doyenne du militantisme féministe tunisien est la première femme tunisienne à avoir publié un roman en langue française. L'hommage-célébration a inclus également la romancière palestinienne Liana Badr, le chercheur et critique littéraire égyptien Jabeur Asfour et les romanciers tunisiens Ben Salem Hnich et Hsan Nasr. La cérémonie a été clôturée par une allocution du chef du gouvernement qui a annoncé, à l'occasion, la décision de doubler le budget des acquisitions de livres et d'ouvrages tunisiens du ministère des Affaires culturelles. Dans son allocution, le chef du gouvernement a mis l'accent sur l'importance accordée à ce grand rendez-vous annuel du livre eu égard à son rôle dans la promotion de l'industrie du livre en général. Comme l'a déclaré le directeur de la foire, docteur Chokri Mabkhout, cette édition annonce, en termes de chiffres, 170 participants tunisiens, 80 étrangers, un total de 240 pavillons (dont 100 tunisiens, 45 pour l'Egypte et 52 répartis entre le Liban et la Syrie), 800 maisons d'édition et 49 rencontres-débats sur différents thèmes. Différentes activités et autres concours seront adressés aux enfants avec la présence de spécialistes de l'animation pour enfants, venus de Suède, d'Allemagne, de Serbie et d'Algérie. La foire célèbrera, cette année, le centenaire du romancier tunisien Béchir Khraïef. Liste des Lauréats : - Prix Noureddine Ben Khedhr de l'édition : Dar Al Janoub (Sud éditions) - Prix Abdel Kader Ben Cheikh pour le livre d'enfants : Dar Al Atlassia et Dar Al Kounouz - Prix Abdel Hamid Kahia pour le livre d'art : Nirvana édition - Prix Ali Douagi de création littéraire dans la nouvelle : la collection «Tout ce que rêve Rose lunaire» de Mohamed Fattoumi - Prix Aouled Ahmed pour la création littéraire dans la poésie : la collection «Fawka rassif bared» de Ridha Lâabidi - Prix Bachir Khraïef pour la création littéraire dans le roman : «Makinat Al Sâada» de Kamel Zaghbani Prix Tahar Haddad des études humaines et littéraires : – «Tunisie, une révolution en pays d'Islam», Ceres, 2017 de Yadh Ben Achour - «Penser la transition avec Gramsci, Tunis (2011-2014)», Tunis, Eddiwan 2017 de Baccar Gherib Prix Sadok Mazigh de traduction vers l'arabe : – «Les travaux linguistiques: recherche dans la philosophie de la langue», ouvrage de Searle dans une traduction d'Amira Ghénim (Centre national de traduction 2015) – Ouvrage de Habib Boulaares «Histoire de la Tunisie. Les grandes dates, de la préhistoire à la révolution», Ceres, 2015 dans une traduction de Sadok Ben Mhenni.