Premier objectif atteint pour Mario Palma, mais jouer pour la consécration est une autre affaire Au bout d'une semaine, l'équipe de Tunisie aura joué 4 matches au bout desquels, elle a assuré la qualification à la phase finale de l'Afrobasket au Congo. C'est le premier et grand objectif tracé par Mario Palma et son adjoint Curado, avant leur première «officielle». Objectif largement atteint et avec la manière aussi. Ce n'est pas, à vrai dire, un exploit, compte tenu de la qualité de nos joueurs et du prestige de la sélection, et aussi vu la modestie de nos adversaires, le Maroc et l'Algérie. Au bout d'une semaine, nous avons pu déceler, une fois pour toutes, les points forts et la grande expérience de notre sélection, et la régression de nos adversaires. L'équipe de Tunisie a fait l'essentiel et, le plus important, s'est rassuré sous la conduite de son nouveau patron, Mario Palma. Ce dernier a marqué son territoire, et on peut dire qu'il a, pour le moment, donné des signes rassurants. Sa manière de gérer les matches de la sélection, ses idées du jeu en attaque et en défense, sa façon de communiquer avec les joueurs (et c'est là un point capital qui pourrait le distinguer de son prédécesseur) lui donnent raison. Mais ce n'est pas encore l'épreuve et le temps d'affirmer un renouveau en sélection. On parle d'un héritage de 13 ans, on parle d'un ex-sélectionneur qui a marqué de son empreinte l'histoire de l'équipe de Tunisie. Maintenant, gérer les erreurs du passé, changer les valeurs et la réalité de la sélection, ne sont pas possibles en deux mois. La phase finale de l'Afrobasket sera une autre histoire. Un autre basket et surtout d'autres adversaires beaucoup plus tenaces et qui chercheront à gagner le titre. Palma a encore beaucoup à faire pour changer les habitudes de jeu de ses joueurs et pour permettre à sa sélection de progresser et de rivaliser pour la victoire finale. Il est impossible de dire en ce moment si notre équipe a le niveau pour gagner le sacre continental. L'envie de gagner de Mario Palma et sa grande expérience du basket continental ne sont pas suffisants. D'autres paramètres vont intervenir d'ici là. Améliorer le jeu intérieur L'ossature de la sélection a confirmé sa large expérience. Le jeu extérieur et la qualité des joueurs périphériques deviennent un atout inusable. Abada et El Mabrouk restent très agiles en défense et surtout dans la gestion de la possession, tout comme Kenouia, qui a été utilisé en tant qu'organisateur. Mouhli, lui aussi, n'a pas démérité à chaque fois qu'il est utilisé par Palma. L'apport de Selimène, Ben Romdhane, H'didane, les joueurs de gabarit qui restent trois joueurs importants dans le dispositif de Mario Palma, est certain. Mais il y a un point à régler, à notre avis, c'est le poids du jeu intérieur. Nous n'avons pas encore un joueur qui peut remplacer Salah Mejri dans le rôle de pivot de métier. Un pivot qui fait la différence, qui impressionne ses adversaires. La sélection sans Salah Mejri est une sélection qui manque de poids, d'envergure sous le panneau. Les Braâ, Ghayaza et les autres intérieurs ne sont pas, à notre avis, des joueurs du poste 5. Cela, on doit le comprendre et on doit faire en sorte de le soigner. Une chose est sûre, nous avons du temps et beaucoup d'efforts à faire pour être au top de la forme le jour J.