Il est l'objet de toutes les convoitises après l'Afrobasket. Certains le rendent responsable de la non-consécration, d'autres le défendent. Il parle du parcours du cinq national, de la déception face à l'Angola, de son avenir et de l'avenir même de la sélection. Interview On attendait une consécration, on se contente vers la fin d'une médaille de bronze. Pour la plupart, c'est une déception... «A mon avis, ce n'est pas une déception. Je vis à l'intérieur de la sélection, je la connais mieux que quiconque et je peux dire que son parcours en cet Afrobasket n'est pas une déception tout compte fait. Dans la dernière édition, nous étions classés à la 9e place. Nous revenons de loin sur la scène continentale. Nous avons gagné 6 matches et, hélas, perdu le match qu'il ne fallait pas perdre». Mais pour le pays organisateur, ne pas gagner est une déception que l'on veuille ou pas... «Je sais que le public attendait la victoire finale, c'est son plein droit. Mais le basket se joue sur le parquet. On n'était pas les seuls candidats. La déception, à mon avis, est celle d'avoir joué un match très moyen contre l'Angola en demi-finale. Pour le reste, on a gagné tous nos matches, y compris cette belle victoire contre le Nigeria, le vainqueur de l'édition». Pourquoi alors cette mauvaise prestation contre l'Angola? «Il ne faut pas être subjectif. Nous n'avons pas une équipe imbattable et qui peut faire ce qu'elle veut. De plus, nous n'avons pas une relève de rêve. Pour le match contre l'Angola, rien n'a fonctionné. On n'avait pas les ressources nécessaires et les joueurs libérés pour surclasser une équipe aussi calme que l'Angola. J'ajouterai aussi que la sélection était privée d'un joueur aussi important que Salah Mejri blessé depuis le match du Nigeria et qui ne s'est pas bien entraîné. Salah Mejri a joué blessé, diminué... On ne savait même pas à 5' de la partie s'il allait pouvoir jouer ou non. Il nous a beaucoup manqué sous le panneau et en défense. Un joueur important comme Ben Romdhane, très en verve sur ce tournoi, était sous une énorme pression à l'image de toute l'équipe qui a fait son maximum, mais ça n'a pas été suffisant». Vous avez des regrets, notamment pour la liste des 12 ? «Je ne sais pas. A tête reposée, la réponse peut être plus facile. On me parle de Marouène Kechrid, Selimène et Mouhli, écartés, mais vous savez, il n'y a pas de décision irréprochable. Peut-être que j'ai mal apprécié quelques joueurs, mais franchement, j'ai fait de mon mieux. Il n'y a pas de liste idéale». Votre avenir en sélection d'autant qu'on clame votre départ après 11 ans de bail... «Il y a des gens qui veulent que je quitte la sélection par caprice. Je connais très bien la sélection, ses rouages, ce dont elle a besoin maintenant et dans le futur. J'ai un contrat qui expire en décembre prochain. On aura le temps d'évaluer l'expérience et de voir comment on va procéder. Si l'intérêt de la sélection passe par mon départ, je le ferai de plein gré. Je peux même identifier le profil du prochain sélectionneur si besoin est. Tout ça doit être discuté à tête reposée et dans un cadre général. Il faut prendre le temps qu'il faut pour faire le bon bilan».