A La Marsa, ce ne sont pas les hôteliers, les restaurateurs et les commerçants qui manquent. Sauf qu'ils ne mettent pas la main à la poche pour aider le club La dernière consécration date de 1994. Cette année-là, l'équipe de La Marsa avait remporté son cinquième trophée de la Coupe de Tunisie au terme d'une finale très disputée face à l'Etoile Sportive du Sahel. Le palmarès de l'Avenir Sportif de La Marsa s'est arrêté en 1994. Depuis, le club banlieusard a alterné le bon et surtout le moins bon. En 2005, l'ASM a disputé la Coupe de la Confédération sous la houlette de Ali Selmi. Après cette année de gloire, est venu le temps de la désillusion. Le club marsois a touché le fond en chutant en deuxième division à l'issue de la saison 2008/2009. Huit ans après, l'Avenir Sportif de La Marsa se trouve dans une situation similaire puisqu'il joue son maintien parmi l'élite. Peu de sponsors s'y intéressent Ce que bon nombre de supporters et de passionnés de football oublient souvent, c'est que dans le football moderne, aucun manager, même le plus chevronné, ne peut aller loin avec une équipe dont les finances battent de l'aile. Le championnat tunisien ne déroge pas à cette règle essentielle du football professionnel. Or, nos clubs qui disputent les Ligues 1 et 2, dites professionnelles, ont des statuts d'associations omnisports. En somme, des clubs amateurs qui veulent malgré tout jouer aux professionnels. Du coup, ils font la quête pour la plupart. L'Avenir Sportif de La Marsa ne déroge pas à cette malheureuse règle. C'est que le club banlieusard, prestigieux soit-il par son histoire, n'arrive pas à se faire vendre auprès des opérateurs économiques de sa région. Pourtant, ce ne sont pas les hôteliers, les restaurateurs et les commerçants qui manquent à La Marsa. Sauf qu'ils ne mettent pas la main à la poche. Par ailleurs, le bureau directeur marsois a eu du mal à convaincre un opérateur de téléphonie mobile à renouveler son contrat de sponsoring qui assurait une recette de 200 000 dinars par an. Quant aux restaurateurs, hôteliers et même petits commerçants de la ville de La Marsa, ils ne veulent pas investir dans l'emblème ASM. Cela dit, ce ne sont pas les mauvais résultats de l'équipe depuis le début de la saison qui encourageront les opérateurs économiques à investir. Les supporters du club, qui ne se déplacent pas au stade en nombre suffisant, n'aident pas non plus à contribuer au spectacle. Or, ce que demandent les sponsors, ce sont des résultats probants et un football spectaculaire. Là aussi, il y a un grand problème qui perdure depuis des années : la pelouse du stade Abdelaziz-Chtioui qui a rendu l'âme et est, de surcroît, à la limite du praticable. Bref, tout est à refaire à La Marsa pour que l'emblème Avenir Sportif de La Marsa retrouve des couleurs et, surtout, de la valeur.