• L'Onas a mobilisé 210 engins pour effectuer les différents travaux dont 66 engins de curage manuel des boîtes de raccordement et 88 engins combinés pour le curage des canaux de l'intérieur. De septembre 2009 à la mi-août 2010, les canaux d'évacuation des eaux usées domestiques, d'une longueur de 8.170 km, ont fait l'objet d'un curage. L'Office national de l'assainissement (Onas) s'est préparé pour que les pluies automnales ne causent pas de désagréments aux habitants, surtout si les quantités de pluies sont importantes. C'est que dans plusieurs cas, et l'expérience l'a bien montré, certaines villes comme Tunis sont inondées aux premières pluies, rendant la circulation automobile et piétonne difficile, voire impossible. L'eau s'infiltre dans certains locaux commerciaux et d'habitation, obligeant l'Onas à utiliser les pompes à tout bout de champ. À préciser que plusieurs intervenants (Onas, communes, ministère de l'Equipement, de l'Habitat et de l'Aménagement du territoire) sont impliqués dans l'évacuation des eaux pluviales et les efforts sont conjugués pour éviter les mauvaises surprises lors des averses. L'Onas effectue tout au long de l'année des opérations de curage du réseau d'évacuation des eaux usées. Il est également chargé par l'Etat d'assurer l'entretien de plusieurs oueds et cours d'eau traversant les villes ainsi que des bassins de collecte des eaux pluviales conformément à une liste établie en coordination avec le ministère de l'Intérieur et du Développement local et le ministère de l'Equipement, de l'Habitat et de l'Aménagement du territoire. Intervenir dans les rues exiguës L'Office a été chargé aussi de pomper l'eau des lacs de l'Ariana et de Séjoumi pour réduire son niveau. Un dispositif a été mis en œuvre. Deux stations de pompage géantes et deux cours d'évacuation des eaux (l'un vers Oued Méliane et l'autre vers le port de Tunis) sont entrés en fonction au niveau de la sebkha de Séjoumi. Une station de pompage et des canaux d'évacuation de l'eau vers la mer ont concerné la sebkha de l'Ariana. Il a été possible de pomper 15 millions de m3 du lac de Séjoumi et 6 millions de m3 de celui de l'Ariana. En prévision des inondations qui pourraient être engendrées suite aux pluies automnales (tout en préservant le rendement des structures d'assainissement), l'Office a commencé, depuis mai 2010, à élaborer un programme de maintenance des structures d'évacuation des eaux pluviales en définissant le type d'interventions à effectuer. Concrètement, le programme comporte le curage des réseaux des eaux usées en axant le travail, depuis juin dernier, sur les réseaux se trouvant dans les zones basses et menacées par les inondations. Les cours d'eau ont fait l'objet d'un curage. L'Office a mobilisé 210 engins pour effectuer les différents travaux dont 66 engins de curage manuel des boîtes de raccordement et 88 engins combinés pour le curage des canaux de l'intérieur. Parmi les moyens utilisés, citons aussi 10 aspiratrices géantes pour les stations de pompage, 19 mini-cureuses et mini-aspiratrices pour intervenir dans les rues exiguës situées au niveau de l'ancienne médina et 27 aspiratrices pour éliminer les particules et les boues accumulées dans les composantes du réseau destiné à recevoir les eaux usées domestiques. De septembre 2009 à la mi-août 2010, les canaux d'évacuation des eaux usées domestiques, d'une longueur de 8.170 km, ont fait l'objet d'un curage. 16 unités de pompage À noter, cependant, que le raccordement anarchique des terrasses et des balcons des maisons au réseau d'évacuation des eaux usées et la connexion de certaines zones (non équipées en réseau d'eaux pluviales) aux regards contribuent à l'élévation du niveau de l'eau sur la voie publique en cas d'averse. C'est que la capacité maximale des réseaux des eaux usées ne permet pas d'absorber de grandes quantités d'eaux pluviales. L'Office est intervenu, par ailleurs, pour curer et nettoyer 57 cours d'eau sur une longueur de 132 km répartis sur 9 gouvernorats, à savoir Tunis, l'Ariana, La Manouba, Ben Arous, Bizerte, Nabeul, Sousse, Kairouan et Sfax. Ce travail de maintenance est permanent et tous les déchets jetés dans les cours d'eau sont enlevés pour permettre un écoulement normal de l'eau. Les structures d'évacuation les plus exposées à l'obturation (par les déchets notamment) bénéficient d'un intérêt particulier. D'ailleurs, un programme spécial d'intervention, commencé en mars 2010 pour prendre fin à la mi-septembre, a été exécuté. S'agissant des bassins de collecte des eaux pluviales au nombre de 31, répartis à travers les gouvernorats du Grand-Tunis, les actions de maintenance ont permis d'enlever 972.000 m3 de particules et de déchets. En coordination avec les services météorologiques, l'Office a installé 16 unités de pompage dont la capacité varie entre 300 et 900 m3 par heure au niveau des zones basses et a mobilisé 12 autres unités de pompage à utiliser en cas de besoin.