•L'ONAS se mobilise : 8170 kilomètres de canaux d'eaux usées, nettoyés; 210 engins mobilisés… Après les longues journées de chaleur moite, les cieux de la capitale et du Grand-Tunis ont été couverts hier de nuages annonciateurs de pluies diluviennes. Des nuages qui sèment les inquiétudes auprès des citoyens. Car les premières cordes de pluie représentent pour eux un vrai clavaire. Elles s'accompagnent souvent par des inondations, des débordements des eaux pour des raisons connues. En fait, les orages du début du mois de septembre ou « Ghassalet Ennouader » ne sont plus une manne du ciel. Ils alimentent la phobie des Tunisiens plus particulièrement, ceux qui résident dans la capitale et/ou dans les villes menacées par les inondations. Situées à proximité des crues, des oueds et non protégées convenablement, ces villes se transforment en ruisseaux dès les premières secondes d'orage pour devenir carrément un lac infréquentable au bout de quelques minutes. Il n'en est pas moins pour la capitale où l'infrastructure des eaux pluviales et usées fait défaut depuis des années. Malgré les efforts déployés dans ce sens par les différents intervenants : (ministères de l'Equipement, de l'Habitat et de l'Aménagement du Territoire, de l'Intérieur et du Développement Local et de l'Environnement et du Développement Durable ainsi que l'Office National d'Assainissement (ONAS)), le problème persiste encore et tarde à être résolu définitivement. Les interventions Les interventions au centre ville englobent des actions dont, le curage des oueds, des canaux, le pompage des lacs d'Essijoumi et de Ariana" class="city">l'Ariana. Toutefois, ces opérations restent insuffisantes et ne résolvent pas le problème. Nul ne peut nier que les rues du centre ville deviennent infréquentables durant des heures où eaux pluviales et usées se mélangent et débordent des égouts incapables de les évacuer. Bon gré mal gré, les citoyens sont obligés de faire un bain de pieds pour arriver chez eux ou pour accéder à leurs résidences, tel le cas à la rue Pierre de Coubertin, où les résidents attendent dehors le temps que l'eau s'évacue. Mais il faut bien choisir son abri pour ne pas être dérangé car l'attente perdure. « Ghassalet Ennouader », cette manne de ciel, tant attendue par les agriculteurs qui s'inquiètent déjà pour la saison agricole, risque de se transformer d'un moment à l'autre en une « catastrophe ». Cela est dû à l'infrastructure défectueuse qui reste malheureusement sans solution radicale. Sana FARHAT ---------------------- Et l'ONAS ? En prévision de la saison d'automne et pour mieux évacuer les eaux pluviales du mois de septembre, l'Office National d'Assainissement (ONAS) a mis en place un programme dans ce sens depuis le mois de mai. Il se base essentiellement sur le curage des réseaux des eaux usées, tout en mettant l'accent sur les points situés dans des zones menacées d'inondation. L'Office a aussi procédé au curage des Oueds et des écoulements des eaux comme il a évacué les lacs d'Essijoumi et de Ariana" class="city">l'Ariana afin d'augmenter leur capacité d'accueil. Pour ce faire, l'ONAS a mobilisé 210 engins équipés et conçus pour cette activité, dont 66 engins de curage et 88 combinés, 10 aspiratrices géantes, 19 mini cureuses et mini aspiratrices. Ils sont d'ailleurs utilisés pour intervenir dans les ruelles de la Médina. L'Office a également mobilisé 27 aspiratrices. Dès lors, et suite aux travaux effectués dans ce sens, 8170 kilomètres des canaux d'eaux usées provenant des maisons ont été nettoyés au bout d'un an presque. Par ailleurs, l'ONAS a mis en place un programme exceptionnel pour intervenir dans les zones situées dans les crues. Au total 980 km situés dans des zones à risque sont touchés par cette action. Le coup d'envoi a été donné déjà en juin et la fin des travaux est prévue pour la fin du mois de septembre. Toujours dans le même ordre d'idées, l'office a nettoyé 57 oueds et ruisseaux qui se prolongent sur 132 kilomètres et répartis sur 9 gouvernorats à savoir : Tunis, Ben Arous, Ariana, la Manouba, Bizerte, Nabeul, Sousse, Kairouan et Sfax. Outres les travaux de curage, l'ONAS a procédé à l'entretien des bassins de rassemblement des eaux pluviales et qui sont au nombre de 31 et situés dans le Grand-Tunis. D'ailleurs, 972 mètres cubes de déchets et de sables ont été évacués de ces bassins. Mieux encore et pour intervenir en temps opportun, l'ONAS dispose de 28 pompes qui seront utilisées en cas de besoin dont 12 pour les urgences. S.F ---------------------- Le fax de la météo n'arrive pas ! Pour mieux informer les lecteurs sur les prévisions météorologiques et les conditions climatiques pour les prochains jours, nous avons contacté la direction de presse de l'Institut National de la Météorologie. Mais le fax supposé fournir l'information détaillée tarde à venir. (Voir les prévisions en page 24).