Bientôt, la 32e édition du Festival international du film amateur de Kélibia qui s'ouvre, cette année, à l'Afrique subsaharienne. Le mois d'août semble être la date idéale pour le rendez-vous sacré des cinéphiles, des professionnels et des non-professionnels du cinéma qui se retrouvent devant un écran de courts métrages et de nouveautés en matière d'écriture et d'images. Ramadan aurait déjà passé et les autres festivals d'été auraient clôturé leur programme. Ainsi, la 32e édition du Fifak (Festival international du film amateur de Kélibia) aura lieu du 12 au 19 août 2017. 7 jours en tout au lieu de 6, comme ce fut le cas jusqu'à l'année 2013, et ce dans l'objectif d'aérer le programme, d'offrir aux spectateurs l'occasion de voir plus de films, et de donner plus de chance aux écoles, aux indépendants et aux membres de la Ftca (Fédération des cinéastes amateurs) de participer aux compétitions. Rappelons que le Fifak, soutenu par le ministère de la Culture, le Cnci (Centre national du cinéma et de l'image) et la municipalité de la ville de Kélibia, prévoit les sections suivantes : la compétition nationale et internationale, la compétition de scénarios et de photos, les séances spéciales dédiées à un cinéma ou à un pays, les films pour enfants, les ateliers pour les participants, dirigés par des professionnels du cinéma, tunisiens et étrangers, des colloques animés par des experts et des universitaires, les débats sur les films participants, des master class et des workshops pour les enfants de Kélibia. Un appel à candidature a été lancé le 5 de ce mois. Les demandes de participation aux compétitions doivent parvenir à la direction du festival, accompagnées par la vidéo du film, avant le 15 juillet 2017, pour visionnage par le comité de sélection. Mais l'édition 2017 apporte quand même son lot de nouveautés. On nous apprend que l'Afrique subsaharienne est le guest star de la 32e session. Car, aujourd'hui, bien plus qu'avant, le Fifak rayonne en dehors des frontières. Des conventions ont été signées avec des festivals internationaux, tels que le Festival du cinéma de Dakar et celui de Louxor consacré au cinéma africain. On nous précise, par ailleurs, que plus le Fifak rayonne dans le monde, plus il s'ouvre aux jeunes amateurs de partout et évolue, plus le besoin en matière de financement se ressent. Le président de la Ftca et en même temps directeur du Fifak espère que le ministère de la Culture augmentera le budget pour permettre à cet événement d'avoir lieu dans des conditions décentes. Le partenariat avec le ministère de la jeunesse et des sports assure déjà une bonne partie de la logistique. «Avec 150 mille dinars au lieu de 60, nous pouvons faire beaucoup de choses conformes à nos objectifs», déclare le président. Et d'ajouter : «Le financement du ministère de la Culture est l'unique garant de l'indépendance du festival. Car ce dernier n'est pas qu'une manifestation, c'est une action culturelle». En effet, sauver la tête d'un maximum de jeunes, leur apprendre à faire des films au lieu de faire la guerre, s'exprimer par l'image et le son et non par la violence, tels sont les objectifs de plus en plus urgents de la Ftca. Notons que le nombre des clubs de la fédération augmente d'année en année. Aujourd'hui, après l'ouverture d'un club à Menzel Bourguiba et d'un autre à Béja, la Ftca compte 20 clubs en tout. Au niveau de la formation, cela continue avec les week-ends techniques, qui se tiennent toutes les fins de semaine, chaque fois dans une région. «Désormais, on mise sur la qualité plutôt que sur la quantité», précise A. Jlili. Autres bonnes nouvelles : la maison de la culture de Kélibia vient, grâce à l'intervention du ministère, de rouvrir le local qui était réservé au club d'amateurs originaires de la ville, et après une rupture qui a duré 3 ans, la municipalité remet la main à la pâte et accorde son aide financière au Fifak.