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Il est temps de trancher !
L'aéroport international de Carthage entre rénovation et abandon
Publié dans La Presse de Tunisie le 26 - 04 - 2017

La construction d'un nouvel aéroport coûtera jusqu'à 3 mille milliards
L'Aéroport international de Tunis-Carthage semble arriver à saturation. Il ne reflète plus l'image d'un pays qui se bat pour regagner la confiance des touristes, retrouver les records d'affluence enregistrés il y a 7 ans, et convaincre les investisseurs étrangers de l'attractivité de la destination Tunisie.
En effet, l'infrastructure de l'Aéroport international Tunis-Carthage, d'une superficie de 830 hectares, dont l'histoire remonte à 1972, est de plus en plus en décalage avec les tendances du tourisme et de l'industrie aéronautique en général.
Pire, cet édifice de l'aéronautique en Tunisie est, depuis quelque temps, terni par des scandales de vols de bagages et aussi critiqué pour ses prestations de services ainsi que le retard en matière de technologies (connexion internet, wifi,...).
L'Office de l'aviation civile et des aéroports (Oaca) est, à cet effet, en train d'étudier deux possibilités valables à long terme: l'extension ou la création d'un nouvel aéroport. Le P.D.G. de l'Office, Khaled Chelly, avait déclaré, en septembre 2016, à une radio nationale, que « la construction d'un aéroport à Bouhnach, dans le gouvernorat de La Manouba, est possible vu la disponibilité de terres non agricoles dans cette zone», tandis que des informations circulent sur la construction d'un nouvel aéroport à Utique (Bizerte).
Chelly plaide, toutefois, en faveur de l'extension de l'aéroport dans une première étape pour qu'il puisse accueillir plus de passagers et la construction d'un nouvel aéroport par la suite.
Le nouvel aéroport coûterait entre 2.000 et 3.000 milliards
Le coût de construction d'un nouvel aéroport est estimé à 2.000 ou 3.000 milliards, si «le nouvel ouvrage n'est pas un simple aéroport, mais un aéroport-ville qui comportera des hôtels, une zone industrielle d'aviation et des zones commerciales jusqu'à devenir un point de relais entre l'Afrique et d'autres régions», a-t-il expliqué.
La décision n'a cependant pas encore été prise, a-t-il précisé.
Un Conseil ministériel se réunira prochainement pour prendre la décision, d'après ses dires. Il s'agit d'une décision gouvernementale qui tiendra compte de plusieurs données, à savoir économiques, sociales, climatiques.
Tant d'arguments dont il faudra tenir compte avant que le gouvernement réfléchisse à d'autres alternatives.
Les études réalisées dans ce sens proposent deux scénarios: la délocalisation de l'aéroport ou l'extension du site pour augmenter sa capacité d'accueil.
A noter que le ministre du Transport, Anis Ghedira, avait déclaré, le 16 février 2017, à l'agence TAP, en marge d'une séance d'audition sur le plan de développement 2016-2020 du secteur du transport et de la logistique, à l'Assemblée des représentants du peuple (ARP), que la décision de l'extension ou du transfert de l'aéroport Tunis-Carthage sera prise au niveau d'un Conseil ministériel qui devait se tenir vers la fin du mois de février.
Toutefois, selon le ministre, il est préférable de construire un nouvel aéroport à Tunis, qui sera doté d'équipements de haute technologie, soulignant qu'à titre d'exemple, l'Aéroport international de Tunis-Carthage ne permet pas, actuellement, l'accueil des avions A 380.
Les deux scénarios vus par un consultant en transport aérien
Dans une interview accordée à l'agence TAP, le consultant en transport aérien Habib Ben Slama a déclaré que chaque réaménagement de l'Aéroport international de Tunis-Carthage est un raccommodage vu que cet aéroport est arrivé à saturation (il ne peut accueillir plus de 5 millions de passagers).
« Ni la superficie, ni les services ou l'infrastructure de l'aéroport ne permettent à ce dernier de devenir un aéroport d'avenir parce qu'il est non extensible», a-t-il ajouté.
« Comparé à d'autres aéroports internationaux, le nôtre n'est qu'une station de louages «, a-t-il encore dit.
L'expert critique ainsi l'absence d'une vision futuriste et adaptée aux tendances du tourisme ainsi que l'absence de raccordement aux moyens de transport multimodal.
«Aujourd'hui, on ne peut pas envisager la construction d'un aéroport sans les moyens de transport multimodal (train, bus...), car il faut que le passager se déplace rapidement quand il arrive à l'aéroport».
Ben Slama a cité, à titre d'exemple, la France qui s'est passée de l'aéroport Orly, pour construire l'aéroport Paris-Charles-de-Gaulle, à 60km de Paris, lequel a été relié aux réseaux de RFR, RER autocars ....).
Cette multimodalité n'existe pas à l'Aéroport international de Tunis- Carthage et ne peut exister, car l'urbanisme ne permet pas la mise en place d'une gare de TGV ou de métro.
Donc la première solution de l'extension est impossible car l'aéroport est anachronique, usé et complètement en dehors des systèmes des aéroports internationaux et ne peut permettre les vols de transit.
Le consultant est également contre la solution de la construction d'un nouvel aéroport.
« Nous avons déjà un aéroport d'une capacité de 30 millions de passagers, celui d'Enfidha, à même d'accueillir 30 millions de passagers à l'horizon 2040, ce nombre pouvant atteindre 40 millions ou plus en cas de développement du trafic, vu son emplacement», a-t-il assuré.
Ben Slama a précisé que l'aéroport d'Enfidha est, actuellement, exploité à 5% de sa capacité et son extension est possible vu qu'il n'est pas entouré de constructions.
Le transport multimodal, le meilleur choix
L'expert a recommandé de raccorder l'aéroport d'Enfidha, situé à seulement 80km de Tunis, aux moyens de transport multimodal urbain et interurbain, pour permettre aux passagers de se déplacer vers Tunis, en 30 minutes, avec un billet d'avion «tout inclus».
Et d'ajouter qu'il est temps d'opter pour une architecture multimodale qui permet de garder la fluidité du transport, désenclaver les régions et faciliter le déplacement rapide des passagers. En effet, a-t-il poursuivi, grâce à la multimodalité, la problématique du transport aérien et même ferroviaire est résolue avec le quart du coût de construction d'un nouvel aéroport.
« Pourquoi chercher la solution de facilité et construire un aéroport alors que nous avons déjà un aéroport (Enfidha) qui accepte tous types d'avions avec une capacité d'accueil de passagers importante ? », s'interroge Ben Slama.


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