Les personnes atteintes de maladies chroniques sont les plus exposées aux infections causées par la bactérie du pneumocoque La semaine mondiale de la vaccination vient de s'achever. Tout au long de cette semaine (du 24 jusqu'au 30 avril), les médecins se sont mobilisés pour mener une campagne de sensibilisation à l'importance du vaccin contre le pneumocoque qui doit notamment être administré chez les groupes à risque parmi les nourrissons, les enfants, les adolescents et les personnes âgées. Cette bactérie, présente naturellement dans les voies respiratoires de l'être humain, peut, en effet, causer des infections sévères et générer le décès de la personne malade. Chaque année, la maladie de pneumococcus tue 1,6 million de personnes dont environ un million sont des enfants de moins de 5 ans et entre 600.000 et 800.000 des personnes adultes. Ce sont les personnes âgées de plus de 50 ans qui forment le groupe le plus exposé au risque, suscitant, ainsi, l'inquiétude de l'OMS. Selon les statistiques récentes sur la démographie mondiale, la population est en train de vieillir à un rythme accéléré. En effet, en 2020, le nombre des personnes âgées dépassera celui des enfants de moins de cinq ans et à l'horizon 2050, les sexagénaires représenteront 22% de la population mondiale alors qu'elle n'était que de 12% en 2015. Idem dans la région arabe où la même tendance sera observée. En effet, la proportion des personnes âgées représentera 19% de la population vivant dans cette zone. Or, ces adultes souffrent non seulement de maladies chroniques mais ils ont, par ailleurs, un système immunitaire qui réagit de moins en moins bien aux infections au pneumocoque ce qui les rend très vulnérables. Les enfants et les adolescents qui souffrent de divers troubles (diabète ou troubles cardiaques, pulmonaires, hépatiques ou rénaux...) sont également exposés au risque élevé de complications liées à la maladie pneumococcique, d'où l'importance selon l'OMS de ne pas limiter la vaccination aux nourrissons mais d'en élargir la portée à toutes les catégories d'âge, notamment celles qui sont les plus exposées au risque, et ce, en fonction des moyens et des besoins de chacune de ces catégories. Selon l'OMS, les personnes âgées de 60 ans et plus et souffrant soit de diabète ou de maladies cardiovasculaires doivent pouvoir bénéficier de la vaccination antipneumococcique.