La situation dans laquelle se trouvent notre équipe nationale et notre football en général rend la mission du coach national très difficile à gérer. M'rad Mahjoub qualifie Maâloul d'homme très courageux pour avoir accepté ce challenge. «A mon avis, et je ne le répète jamais assez, le problème de notre équipe nationale est beaucoup plus profond que le limogeage ou le remplacement du coach national. C'est une autre approche basée sur une vraie méthode globale qu'il y a lieu de tenter et de mettre en place afin, justement, de permettre à n'importe quel bon entraîneur national de travailler dans des conditons optimales conduisant inéluctablement vers les résultats probants escomptés. Maintenant que Nabil Maâloul est à la barre, on lui souhaite tout le succès et je sais que grâce à son intelligence et sa forte personnalité, ajoutées à sa bonne expérience, il sera capable de hisser le niveau de notre équipe nationale. J'attends de lui qu'il forme un groupe homogène et ambitieux, capable de rendre le sourire aux Tunisiens. A ce propos, je dirai même que de bons résultats aux prochaines échéances feront l'effet d'un baume au cœur «meurtri» de la plupart des Tunisiens qui ne savent plus à quel saint se vouer à cause du marasme social, politique et économique dans lequel leur pays se débat. Nous rêvons tous d'une qualification à la phase finale de la Coupe du monde. La concrétisation de ce rêve n'est pas une chose aisée, mais elle n'est pas impossible non plus. Il faudra que les accompagnateurs de Nabil Maâloul l'aident énormément dans sa mission en récoltant le maximum d'informations sur les adversaires et tout ce qui touche à l'environnement de notre équipe nationale. Maâloul bénéficiera quand même de l'existence d'un groupe de bons joueurs internationaux très perfectibles, capables, dans une bonne ambiance et dans des conditions de travail optimales, de nous faire rêver. De toutes les manières, et je ne veux même pas y penser, en cas d'échec, personne n'aura le droit de faire porter le chapeau à Nabil Maâloul et de faire de lui un enième bouc émissaire. C'est pourquoi, toute la politique footballistique est à repenser chez nous. Il est vraiment grand temps pour le faire».