Seul Matthew Rusike manquera à l'appel face aux Forces Armées de Sierra Leone Après deux faux pas successifs en championnat, le CA reçoit cet après-midi la formation sierraléonaise des Forces Armées de Sierra Leone dans le cadre des 16es de finale aller de la Coupe de la Confédération. Dans un stade de Radès forcément incandescent, en raison du retour clubiste en compétition africaine, une épreuve qui le fuit depuis quelque temps, les hommes de Chiheb Ellili doivent se mettre à l'abri afin de ne pas s'exposer à un match couperet lors de la manche retour. Certes, ce n'est pas encore un match pour le titre, mais c'est un match décisif vu que cette double confrontation prendra, à n'en point, douter des allures de match de coupe à élimination directe sans session de rattrapage. En clair, ce n'est pas encore le moment de parler de visibilité continentale, mais d'une réalité à recouvrir. Bref, l'on nage actuellement en plein ré-apprentissage africain. Mais il y aura quand même un enjeu dans ce match, un moyen d'engranger de la confiance et de retrouver un cycle positif. Ça donne déjà une tout autre saveur par rapport aux péripéties de ces derniers temps. Cependant, l'impératif de succès ne concernera pas le prestige d'une victoire sur un adversaire plutôt modeste. Non, pour le CA, il s'agira de débuter cette compétition sur les chapeaux de roues, soigner les automatismes et retrouver un fond de jeu qui cadre avec les qualités sous la main. L'Afrique, c'est important. La Coupe de la CAF est même un objectif majeur du CA cette saison. Sur ce, l'équipe clubiste ne pourra pas compter sur les services de son avant-centre Matthew Rusike, non qualifié pour jouer ce match (certificat international de transfert parvenu en retard). Mais le CA pourra compter sur un onze quasiment au complet avec les retours de Ifa et Khlil, respectivement à l'axe et à l'entrejeu. La baisse de régime de Chenihi L'on s'attend à des changements cet après-midi par rapport au onze type aligné à Sousse. Nader Ghandri pourrait se voir offrir une chance après une longue absence. Quant à Oussama Darragi, il pourrait débuter le match, tout comme Dkhilali au ratissage et au quadrillage. Par contre, Haddad pourrait faire les frais d'un recentrage tactique et garder le banc. Quant à Chenihi, tout dépendra du plan de jeu du technicien clubiste. Nous l'avons d'ailleurs noté, l'attaquant algérien peine à s'épanouir sur le couloir. C'est un joueur qui affectionne, certes, les espaces, mais qui s'exprime quand il est placé derrière la pointe du CA, sorte de neuf et demi. Rappelons qu'en début d'année, Chenihi a largement justifié son statut d'homme providentiel en enfilant les buts. Depuis quelque temps, il accuse le coup mais garde tout de même la confiance d'un staff technique qui croit en lui. Cela dit, le buteur du CA peut difficilement se permettre une autre prestation en deçà. Peut-être a-t-il besoin d'un déclic ? Un rendement convaincant pour repartir de plus belle. Un fait est certain. A l'image de la stratégie quelque peu repliée adoptée par le CA face à l'Etoile et l'EST, l'attaquant-buteur de l'équipe a eu du mal à percer. Et cela s'est senti tant l'attaque était sans idées. L'on avait même l'impression à l'Olimpico de Sousse que le CA semblait défaitiste, ramant à contre-courant de manière irrationnelle. Cela pose forcément le problème d'un certain déficit mental chez les Clubistes. Un potentiel mental à optimiser si le CA veut jouer les premiers rôles et ne pas se limiter à de la simple figuration toutes compétitions confondues ! Un joueur de haut niveau, ça doit gérer son stress! C'est une thèse à intégrer par des compétiteurs qui ont encore tout à prouver. Bref, la part du mental dans la performance est souvent prépondérante. Et à ce titre, le plateau technique a un rôle important à jouer. Il faut comprendre par là que la qualité de la relation privilégiée entraîneur-joueur permet l'essentiel du travail psychologique. A Chiheb Ellili de trouver les mots pour requinquer le mental d'un groupe qui doit forcément retrousser ses manches.