Le centre de visite technique semble plus que décidé à prendre le taureau par les cornes et à se débarrasser à jamais des mauvaises étiquettes. A travers l'amorce d'un vaste programme d'extension de la capacité d'accueil et d'amélioration des prestations. L'accroissement vertigineux du parc automobile dans nos murs a été pour beaucoup dans la saturation grandissante et du surbooking que connaissent de plus en plus nos centres de visite technique, toujours mis à l'index et mis au banc des accusés. C'est donc à travers l'amélioration des conditions de service du citoyen, l'extension de notre réseau de centres de visite technique et d'identification des véhicules et une politique de décentralisation à outrance, qu'on pourrait couper l'herbe sous le pied aux âmes damnées, ayant le diable au corps, des deux côtés de la barrière. A travers un récent entretien à bâtons rompus avec le P.-d.g. de l'Agence des 3T, Habib Toumi, celui-ci devait nous rassurer par la mise en œuvre d'un programme ambitieux de redressement de la situation peu reluisante, prévalant dans sa «boîte». «Surtout que, nous précise-t-il, je suis lié par un contrat-objectifs avec les autorités de tutelle». Nous avons ainsi appris que la machine de la décentralisation fait déjà son bonhomme de chemin. Aux 24 directions régionales des transports terrestres, l'on vient d'ajouter 4 subdivisions : à Salammbô, Ben Guerdane, Zarzis et Djerba. De surcroît, et pour faire grâce aux usagers des exaspérants embouteillages et des longues attentes devant les centres de visite technique, il est prévu l'aménagement du centre de Bir El Kassaâ et l'extension de celui d'El Bokri (Ariana). La création de nouveaux centres est prévue pour bientôt. Ils feront le bonheur des habitants de Menzel Bourguiba (d'ici la fin de l'année en cours), d'Utique. Ils permettront de décongestionner le centre de visite, dont la capacité d'accueil est en nette discordance avec les besoins de la région allant crescendo. Ceci sans compter le projet d'injection de petits centres de quartier. Le nouveau centre envisagé à Monastir atténuera considérablement celui de Sousse, en constant surbooking. Idem pour le nouveau centre de Mahrès qui influera positivement sur celui de Sfax. Dans des délais raisonnables, Jendouba et Jedeïda auront également, leurs propres centres. «Tout vient à point à qui sait attendre» La meilleure nouvelle est à annoncer à nos braves pairs de Mahdia. Dans un mois, ils auront le privilège d'inaugurer leur centre où le personnel les accueillera avec tact. Et aura à faire son boulot avec le sourire qui a toujours manqué chez ces professionnels, à cause, peut-être, de la forte pression qui n'a jamais manqué dans leurs couloirs populeux et pas très populaires... Enfin à nos compatriotes bien aimés de Ben Guerdane, on leur promet l'accès au nouveau temple du check-up de leurs montures, d'ici le mois d'août prochain. Ce n'est pas loin, vous voyez... «tout vient à point à qui sait attendre», dit la devise. Quant aux centres à implanter à Sidi Thabet et Jendouba, ils verront le jour plus tard que le reste des centres projetés. Et pour cause, les recherches actives d'un terrain approprié et bien situé ont, jusqu'ici, fait chou blanc. Un matériel sophistiqué en vue Côté équipements, l'Agence, consciente de la vétusté et de l'amortissement de ses outils de travail, a songé à leur renouvellement et leur remplacement par des équipements normalisés, sophistiqués, alliant la rapidité d'exécution des diverses opérations à la fiabilité. Ces outils, qui seront uniformes dans tous les centres, auront un impact considérablement favorable sur la fluidité du passage des véhicules par les divers couloirs. Pour exploiter ces équipements d'une manière méthodique et idoine, l'on a pris l'initiative de recruter 43 techniciens auxquels l'on a dispensé un complément de formation théorique et pratique les habilitant à se servir de la meilleure façon de ce matériel. Après les mauvaises rumeurs, les bonnes nouvelles Encore de bonnes nouvelles, les centres de visite disséminés à travers le pays seront bientôt soumis au régime de la double séance. Ce qui pourrait doubler la capacité d'accueil de chaque centre. Et sera d'une grande portée sur sa décongestion. Des caméras de surveillance et de suivi des activités de contrôle technique seront installées aux bons endroits pour repérer les anomalies, les failles et les dérapages éventuels, de la part de tous ceux qui bougent à l'intérieur du centre, des deux côtés de la barrière... On nous dit aussi qu'un projet avant-gardiste est actuellement en cours d'étude. Il s'agit de la visite technique sur rendez-vous. Une société est en charge de cette étude, la variante du rendez-vous par voie électronique semble recueillir l'unanimité des décideurs en la matière. Il va sans dire que le postulant à cette formule propre à lui faire gagner du temps aura un supplément à régler en contrepartie de ce service si précieux pour les usagers pressés et trop pris par leurs activités professionnelles. Interconnexion du réseau Enfin un mot sur l'interconnexion du réseau. Là, l'on doit dire que nous sommes bien à la traîne par rapport aux autres pays, même africains. Chez nous, l'on en a toujours parlé. Mais, telle Sœur Anne, tout le monde attend, sans rien voir pointer à l'horizon ! Et voilà qu'aujourd'hui, l'équipe actuelle s'est résolue à en faire son cheval de bataille. «Cette formule sera bientôt une réalité concrète. Et les données de chaque véhicule seront disponibles sur les écrans de tous les centres de visite. Ce qui permettra à l'usager "ajourné" d'effectuer sa seconde ou énième visite là où il se trouvera, sans être contraint de la refaire auprès du centre initial d'accueil», nous rassure M. Habib Toumi.