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Amine Barkallah (S.G. de l'Association tunisienne des arbitres de football) : «Ce serait un pas en arrière» Dossier : Arbitre tunisien ou étranger pour la finale du championnat EST-ESS ?
«Libérez l'arbitrage tunisien de votre tutelle», insiste Amine Barkallah, secrétaire général de l'Association tunisienne des arbitres de football (Ataf), qui reconnaît néanmoins que le recours systématique à l'arbitre tunisien constitue un acquis qu'il faut savoir fructifier. «Il est malheureux de constater que le fait de parler de l'arbitre du match EST-ESS une dizaine de jours avant sa date traduit une claire absence de confiance entre les différentes parties. De tierces personnes s'invitent au débat comme si cette rencontre allait nous propulser sur la planète Mars. A l'Association tunisienne des arbitres de football, nous considérons que la priorité absolue doit être donnée aux arbitres tunisiens qui aspirent légitimement à la dimension internationale, à ce qu'on sollicite régulièrement leur concours dans les compétitions organisées sous l'égide de la Confédération africaine (CAF) et de la fédération internationale (Fifa). A l'Ataf, nous considérons que la situation actuelle de l'arbitrage tunisien est mauvaise, voire catastrophique. Nous avons une part de responsabilité, et c'est notre cuisine interne dont nous devons débattre en interne. Toutefois, le niveau de l'arbitre tunisien serait bien meilleur si on le soulageait de la pression insoutenable qui l'accable. Il y a en fait un «asservissement» de notre arbitrage en fonction d'agendas. Certaines parties intervenantes tentent d'apprivoiser, de contrôler et d'assujettir ce secteur en fonction de leurs agendas et intérêts. Nous dirions alors: Libérez l'arbitrage de votre dressage et de votre mainmise ! Le message s'adresse aussi bien au Bureau de la FTF, aux clubs qu'aux médias. Laissez ce secteur jouir de l'indispensable autonomie ! «Un acquis à défendre» «Tel que je le connais, le président de la FTF n'accepte jamais d'agir sous pression. S'il décidait de recourir à un arbitre étranger à l'occasion de la «finale du championnat» EST-ESS, ce serait un pas en arrière. Toutefois, je demeure convaincu que ni le président fédéral ni le Bureau de la FTF ne prendront le risque de désigner un trio étranger tout simplement parce qu'il y a déjà un important acquis réalisé par l'arbitrage tunisien. Cet acquis s'appelle le recours systématique et sans possible discussion à l'arbitre tunisien depuis une bonne décennie, et il est vital de le défendre. Certes, nous avons un certain nombre de reproches à formuler à l'endroit de la Direction nationale d'arbitrage. Toutefois, pour être objectifs, nous devons avouer que le fait de fermer la porte devant le recours à l'arbitre étranger constitue indubitablement un grand acquis. Et ce n'est pas aujourd'hui, au prétexte de l'importance d'un match décisif et qualifié de «match du siècle», que nous allons brader cet acquis. Ce serait tout à la fois incohérent et injuste ».