Par M'hamed JAIBI La «bonne gestion» n'est pas un don du ciel accessible à tous, mais l'effet d'un respect strict des normes et procédures édictées en la matière aux fins de préserver et bien gérer les deniers publics, ce qui est, désormais, l'un des objectifs majeurs du pays. El le pays se doit d'être en accord avec les échéances majeures qu'il s'est fixées, et notamment l'important rendez-vous des élections municipales qui ne saurait être respecté si l'on décidait de se lancer dans le remplacement de membres de l'Isie, que dire de son président ? Or les dysfonctionnements relevés par la Cour des comptes au sein de l'Isie sont estimés comme le résultat involontaire d'une mauvaise gestion non intentionnelle. « Nous sommes dans un cas de mauvaise gestion des fonds publics et non de corruption », explique la magistrate Mme Fadhila Gargouri. Et la juge d'indiquer qu'«en tant que pouvoir judiciaire, nous devons relever cette mauvaise gestion», tout en précisant que la loi en vigueur «ne prévoit cependant pas de sanctions dans ce cas ». Cela n'a pas empêché Chafik Sarsar, président de l'Isie, de déclarer, hier, qu'il présentera, aujourd'hui même, sa démission définitive de la présidence de l'Instance. Il se trouve qu'après une première annonce de la démission de trois membres, dont le président, la publication des conclusions de la Cour des comptes a déstabilisé l'Isie, et le conseil de l'instance, qui aurait dû se tenir lundi, a fini par être annulé en raison de l'absence de plusieurs membres. A un moment où le pays a besoin de stabilité et de crédibilité, le maintien en place de l'instance électorale indépendante qui a assuré la transition, suite à celle de Kamef Jendoubi, gagnerait à être préservée.