Toujours en quête de nouveauté et d'originalité, Brahim Azzabi place la liberté en première position dans sa recherche esthétique. La Fédération tunisienne des arts plastiques (Ftap) a organisé, hier vendredi 19 mai à la galerie Ali-Guermassi, un hommage à l'artiste plasticien Brahim Azzabi. A cette occasion, s'est tenue une rencontre qui a réuni les amis du peintre : Khelil Gouiâ, Sami Ben Ameur et l'écrivain Hassouna Mosbahi. Chacun des participants a proposé une intervention sur le parcours de l'artiste qui a été cofondateur avec Khlelil Gouiâ de la Fédération tunisienne des arts plastiques. Parallèlement à cette rencontre, une exposition d'une vingtaine d'œuvres d'artistes de tout acabit dont celles de Azzabi se tient jusqu'à la fin du mois de mai. Toujours en quête de nouveauté et d'originalité, Brahim Azzabi place la liberté en première position dans sa recherche esthétique, en essayant de se libérer du carcan de la peinture figurative traditionnelle, qui dominait le paysage pictural dans les années 70, en associant l'abstraction. Artiste contestataire depuis ses débuts en 1976, il s'implique dans la défense des causes justes et légitimes, comme la cause palestinienne ou encore les agressions contre l'Irak. Mais Azzabi ne se contente pas de s'inspirer de l'actualité, son œuvre prend ses racines dans les mythes fondateurs, dont celui de Prométhée dans son combat pour la vie ou encore le mythe de Titan, pour donner sens à sa création. En 2009, il consacre un tableau sur le «Phénix qui renaît de ses cendres» et une série d'œuvres sur le mythe de Gilgamesh et sa quête d'immortalité. Après la révolution, il a poursuivi ses revendications en traitant de thématiques autrefois tabous, comme, la torture, l'oppression ou le martyre. L'objectif principal de la création de la Ftap est de rapprocher l'art de la rue en réalisant des fresques, à l'instar de celles du pont de la République pour dissimuler la grisaille du béton qui a envahi les cités urbaines. Aujourd'hui, la Ftap jouit d'une excellente reconnaissance tant auprès des artistes que des autorités de tutelle. Brahim Azzabi est diplômé de l'Ecole des Beaux-Arts de Tunis où il étudie de 1969 à 1975. Il séjourne à la Cité des arts de Paris en 1977. Il a été tour à tour secrétaire général de l'Union des plasticiens tunisiens de 1987 à 1989, vice-président de l'Association internationale des arts plastiques de 1989 à 1995 et cofondateur avec Khelil Gouiâ de la Fédération tunisienne des arts plastiques en 2011, dont il a été le président. Il collabore pendant plusieurs années en tant que journaliste culturel avec plusieurs journaux arabes et français.