Des clubs qui arrêtent tôt, une compétition longue, un play-off où l'avantage du terrain n'a pas lieu, c'est une formule dénaturée. A revoir. Dans la foulée de ce qui s'est passé en Ligue 1, la compétition de la Ligue 2, pourtant très importante et qui a un large public (d'ailleurs dans les championnats européens, la deuxième division est bien médiatisée), passe presque inaperçue. Une bonne partie du public ne connaît pas la formule de la Ligue 2, les clubs qui y jouent et l'actualité, faute de suivi à la hauteur. Cette Ligue 2 est spéciale avec une formule qui dure depuis des années sans que l'on change, ou que l'on évalue quoi que ce soit d'une manière objective. Ils sont vingt clubs engagés sur la ligne de départ et qui sont casés en 2 groupes de 10 chacun. Tout ce beau monde joue une classique première phase qui va élire 6 clubs, qui vont former le play-off. Cette année, le ST et l'USM ont gagné leurs places en Ligue 1, en attendant le fameux match barrage entre le 3e de la Ligue 2 et le 16e du play-out en Ligue 1. Pour les clubs de la L2 pas qualifiés au play-off, ils ont dû chômer, y compris ceux qui sont relégués en L3. Cette formule rocombolesque et contestée dure depuis des saisons, la formule du play-off pour l'accession où l'on joue dans un terrain neutre ou plutôt un terrain voisin (quelque chose d'inouï!) reste l'élément le plus débattu, sans que l'on change quoi que ce soit. A-t-on fait l'évaluation? On a des DTN qui ont défilé depuis des années. Cette formule de la L2 est-elle la meilleure? Est-ce qu'elle répond vraiment aux ambitions de ces clubs de bon niveau et qui représentent des régions passionnées de foot? Ce sont les questions qu'on se pose. Et vraisemblablement, la DTN n'a pas opéré une évaluation générale et approfondie de cette expérience en impliquant davantage les clubs concernés (à moins que ces derniers ne se sont désistés et ont mandaté la DTN comme les clubs de la L1). Beaucoup de zones d'ombre à soulever dans cette formule du championnat de la L2, surtout pour ce play-off ou le calendrier. D'abord, une L2 à 20 clubs au départ est quelque chose d'absurde. C'est un nombre très élevé qui explique sûrement le recours à ce choix de deux groupes (pour alléger le calendrier). Mais au fait, et après avoir élu les clubs du play-off, a-t-on idée de ce que vont faire les autres clubs qui ont assuré le maintien? Ça ne concerne pas la DTN. Et pour cette formule du play-off où il n'y a pas vraiment l'avantage du terrain, chaque club choisit un terrain «voisin» et proche avec l'intention d'éviter des matches à incidents. L'expérience était un peu différente au début où les matches du play-off se jouaient en aller simple, mais sur des terrains neutres et à huis clos. Pour un club qui joue l'accession, être privé de l'avantage du terrain, même en partie, n'est pas du tout logique. Revenir à la normale On demande aux clubs de jouer au play-off sur un autre terrain qui n'est pas le leur, alors que le moindre point compte beaucoup. Si c'est pour éviter le risque d'incidents, alors qu'on joue avec des quotas ou que l'on joue en aller simple sur un terrain qui se situe entre les deux régions. Et même ainsi, on dénature la compétition. Il est temps, quand même, d'évaluer cette formule inefficace et même illogique si l'on veut donner la même chance à tous les clubs. Et pourquoi pas alléger le nombre de clubs au début et opter pour un championnat intégral où les premiers montent directement ? ! Il faut donner plus d'importance à ces clubs de la L2 qui mettent beaucoup de moyens et qui enfantent des joueurs de qualité. Ça doit commencer par la formule qui doit être revue et actualisée. Les clubs qui ne font aucun effort doivent aussi défendre leurs droits, participer à cette évaluation. La Ligue 2 n'est pas une compétition cadette ou de second rang. On doit en être conscient du côté de la DTN. Pour le reste, le niveau, la qualité de l'opposition, le comportement du public, la prestation des arbitres sont aussi des variables à étudier et qui font partie de cette évaluation totale.