Une campagne contre les étals et les installations anarchiques a été lancée. Les plages de Sidi Ali El Mekki et Ghar El Melh sont, à chaque période estivale, prises d'assaut par des vacanciers en quête de paysages enchanteurs pour les bienfaits qu'ils offrent à tout un chacun. Là on se baigne, on se promène, on s'amuse, on se repose. Bref on décompresse ! Et pour accueillir nos concitoyens qui se comptent par milliers et dont le nombre ne cesse de croître, on s'efforce dans cette belle contrée, à près de 50 kilomètres de Bizerte, de s'organiser du mieux possible. La coutume veut qu'on accorde du 15 mai au 15 septembre tous les ans des autorisations de monter des structures métalliques ou autres sur la route qui mène à Sidi Ali El Mekki et au niveau du rond-point avant le port de Ghar El Melh. Là on vend du poisson, on prépare des mets (frites, méchoui, salades...) pour satisfaire les envies des visiteurs, dans une ambiance conviviale. Et tout le monde est content. Un peu plus loin sur les plages : parasols, tentes, structures métalliques et autres poussent comme des champignons, pratiquement pieds dans l'eau. Le tout mis au service des baigneurs qui désirent payer «l'espace». Sans l'accord de l'Apal Seulement cette fois-ci, les autorisations de pouvoir exploiter les lieux ne sont pas parvenues aux personnes concernées, accusant un grand retard. Et comme Ramadan est là, on s'est vite empressé d'agir sans l'accord préalable de l'Apal (Agence de protection et d'aménagement du littoral), de la garde maritime et de la police municipale. C'est que les visiteurs sont nombreux à venir rompre le jeûne dans ce coin. Pour bon nombre d'habitants de cette jolie commune, il s'agit d'un vrai «travail» qui leur permet de subvenir à leurs besoins vitaux, selon une source fiable. Il est vrai également que tout ne se fait pas dans les règles de l'art, dans la légalité, nous dit-on. Et voilà que le week-end passé, une campagne a été menée contre les étals et les constructions anarchiques par les autorités qui en ont la charge. On a procédé au démontage des installations et de certains parasols et cabines, selon notre source. Par ailleurs, ce sont 90-95% des autorisations accordées la saison estivale 2016 qui seront reconduites, a-t-on appris. Le tunisien a toujours besoin de folklore, mais il doit être bien organisé, à notre humble avis. Chaque partie doit connaître ses limites. Mais attention, cette campagne contre tout ce qui est anarchique dans les plages de toute la région de Bizerte se poursuivra. Nul n'a le droit de s'approprier l'espace public et les autorités qui veillent au bien-être des baigneurs doivent sévir .