Grand milieu de terrain qui a fait le bonheur de la sélection nationale, Hamadi Henia a été l'un des tout premiers footballeurs tunisiens à caresser une carrière professionnelle à Monaco et Montpellier (France), puis avec l'USM Bel Abbès (Algérie). L'enfant du CSHL, pour lequel il signa à l'âge de treize ans, évoluera avec l'équipe seniors des Verts entre 1967 et 1969. «Personne ne pouvait imaginer que le CSHL perdra sa place parmi l'élite après avoir pourtant pris une avance conséquente sur ses rivaux au play-out. Le climat s'est brusquement détérioré, et le manque d'expérience des dirigeants aidant, tout comme du reste le choix des joueurs qui laisse à désirer, le club s'est retrouvé en deux temps, trois mouvements au purgatoire. Un chef d'entreprise dont la gestion n'est pas saine risque d'hypothéquer l'ensemble de son entreprise. Il ne peut pas aller loin. Seuls les enfants du club peuvent sentir la douleur de ce revers, les «passagers» ne sont en fait que des mercenaires. Voir le CSHL jouer pour le maintien n'a rien d'inédit. C'est son destin presque à chaque nouvelle saison. Il lui était arrivé de vivre les affres de la relégation plus d'une fois. Mais il n'avait jamais touché le fond comme cette fois-ci avec les luttes intestines et, surtout, avec cette tache noire scandaleuse de joueurs qui agressent leur entraîneur dans les vestiaires. Cela est indigne d'un club aussi prestigieux que le CSHL. Mes amis en Algérie me téléphonent pour me demander ce qui se passe. Ils ne peuvent pas comprendre, et me disent : «Est-ce ainsi que doit se comporter un club qui descend en division inférieure?» «La reprise, c'est demain!» Maintenant, il faut créer l'union sacrée : dirigeants, hommes d'affaires et mécènes, supporters... Il faut réfléchir au meilleur moyen de booster l'effectif, les mercenaires doivent partir, ils n'ont plus leur place. Et vite, vite, il ne faut pas perdre de temps. J'ai parlé au président actuel F. Ben Hamza, et à son prédécesseur, Adel Daâdaâ, pour les inviter à ne pas laisser traîner les choses. La reprise, c'est demain! Je n'hésiterai jamais à apporter des conseils à mon club. Beaucoup d'anciens joueurs peuvent servir. Malheureusement, ils sont ignorés par des responsables qui croient tout savoir. On est les plus malheureux : le CSHL est le bien le plus précieux que nous devons protéger. J'espère que cet échec servira de leçon à tout le monde. La priorité est à l'union sacrée. Je demeure convaincu que le club de Boukornine saura s'en sortir».