Est-ce l'éclaircie au sein de la famille boukorninoise ? Pourtant, il n'y a toujours pas de candidat à la présidence. Si l'assemblée générale élective prévue demain, 10 octobre, a été une nouvelle fois reportée en raison de l'absence de candidature, ce chapitre crucial devrait être réglé dans les tout prochains jours. On essaie par-ci par -là de convaincre Adel Daâdâa, le président sortant, de prolonger son mandat de quelques mois et d'apporter de la sorte une caution financière et une bouffée d'air budgétaire. On met aussi la pression sur l'ancien président Hamadi Atrous, ou sur l'ancien vice-président Fayçal Boucetta lequel nous avouait hier qu'il n'était pas «preneur» compte tenu du chantier immense qui dépasse ses propres moyens et sa disponibilité. Samir Mouelhi, en charge dernièrement des affaires municipales, est lui aussi pressenti... Bref, c'est toujours le flou absolu alors qu'une nouvelle date pour les élections n'a pas été fixée. Elle le sera par le comité provisoire de gestion installé dernièrement et qui devait se réunir hier. Il comprend des figures sportives notoires de la cité banlieusarde : Fayçal Boucetta, Kaïs et Adnène Ben Mrad, Férid Jebeniani, Samir Mouelhi, Ryadh Kasri, Talel Ben Mustapha, Lotfi Mejri, Kamel Khelil... Pour dissiper toute confusion, le gouverneur de Ben Arous use de son statut. Pourtant, le gouffre financier rebute les candidats au poste qui devront sans doute se tuer à la tâche pour drainer les fonds attendus impatiemment afin de payer les joueurs et les créanciers. L'attente n'a que trop duré. Le reproche de cette situation instable et de ce vide institutionnel revient sur toutes les bouches du côté de Boukornine. A quand le bout du tunnel ? «Des limites à tout !» Les performances de l'équipe seniors de football, vitrine du club, dépendent dans une large mesure de la tenue de l'A.G. annoncée pour bientôt. «C'est un événement hors du commune et crucial dans la vie du club, souligne l'entraîneur Gérard Buscher. En fait, cela fait trois mois que les joueurs n'ont pas reçu leurs salaires. Il y a des limites à tout, cela risque de lâcher à tout moment. De notre côté, nous avons donné des signes rassurants. Nous sommes bien classés et il n'y pas le feu. Il faut repartir de l'avant avec pour seul objectif de garder le club à flot. Dieu merci, on a atteint ce cap, on est resté dans le coup. Bref, on a fait notre boulot correctement puisque nous n'accusons que trois points de retard sur le 2e. Fort heureusement, on a des gens qui ont montré le bon côté du professionnalisme. Même à Sfax, lors de notre dernière sortie, notre production a été correcte. On a failli gagner, on est resté compétitif devant une grande équipe, on a fait ce qu'il fallait. Nous avons fait notre boulot, le reste appartient aux dirigeants. Mes joueurs ont continé à travailler, ne lâchant rien, apportant la démonstration qu'en Tunisie il y a des gens «pros», se réjouit le technicien des verts annoncé à tort sur la liste des candidats au banc de l'US Monastir en remplacement de Mourad Okbi. Trop de trêves! Dans des circonstances très difficiles, les copains de Larbi Mejri ont tiré leur épingle du jeu, à en croire leur manager technique. «Même à Sfax, on a joué au football! Durant 45 minutes, nous avons dominé le CSS, on était monté très haut, imposant notre jeu offensif. De plus, nous défendons mieux. Cela avait été également le cas à Sousse face à l'ESS. Nos défauts se situent ailleurs : l'équipe, quelque peu étirée, a besoin d'être plus équilibrée. Bref, nous avons un fond de jeu qui commence à ressembler à quelque chose. Malheureusement, il y a ces trêves qui se répètent, devenant du reste trop nombreuses et embarrassantes», explique Buscher. Test demain contre l'ESBK A Sfax manquaient à l'appel Fehmi Ben Romdhane, Seifeddine Meskini et Maher Ameur. «Dans ma tête, je n'ai pas onze titulaires et onze remplaçants, insiste le technicien français. Kanzari a disputé un super match à Sfax et à Djerba. Il s'en est pas mal sorti en l'absence de Ben Romdhane». Enfin, pour meubler la trêve , le CSHL disputera samedi un match amical face aux divisionnaires de l'Etoile Sportive de Béni Khalled. «Un seul test suffira, tranche Buscher. Je ne suis pas fan des matches amicaux qui n'assurent pas la même intensité, ni le même rythme. Fort heureusement, ces trêves permettent de travailler davantage, loin, très loin même de la pression des résultats», conclut le technicien natif d'Alger. Dès la reprise, le 19 octobre, les banlieusards accueilleront le stade Gabésien pour le compte de la 8e journée du championnat de ligue 1. Et ce ne sera pas du gâteau !