La Presse — Répondre aux demandes additionnelles d'emploi est désormais une des priorités essentielles de l'étape à venir. Dans un pays où les diplômés du supérieur ne cessent d'augmenter d'une année à l'autre, toutes les parties concernées par l'emploi sont appelées à conjuguer leurs efforts en vue de promouvoir ce secteur vital synonyme de dignité humaine, de création de richesses et de consolidation d'une croissance économique soutenue. Etat et société civile s'investissent plus que jamais pour impulser l'emploi, accompagner les promoteurs et encourager l'initiative privée. Cette dernière est l'un des moyens efficaces à même de soutenir l'effort de l'Etat en matière de création d'emplois. C'est pourquoi, d'ailleurs, plusieurs incitations et mesures ont été prises dans le but d'encourager et d'ancrer une culture entrepreneuariale, notamment auprès des diplômés du supérieur. Parmi les mesures prises lors du Conseil ministériel, présidé mercredi dernier par le Chef de l'Etat et consacré à l'emploi, citons celles relatives à l'encadrement et l'accompagnement des promoteurs dans les services et métiers de proximité et les activités locales et la promotion de l'expérience des «concours des plans d'affaires» au profit des étudiants des classes terminales, pour englober cinq mille étudiants. L'objectif étant de stimuler l'esprit d'initiative et de création d'entreprises. Ainsi, les efforts déployés par toutes les parties concernées par le secteur de l'emploi seront orientés notamment vers la promotion des nouvelles professions et des métiers de proximité, la formation à la carte dans le but de permettre aux demandeurs d'emploi d'acquérir des compétences à même de leur permettre de s'intégrer dans le marché de l'emploi. Par ailleurs, il est question de promouvoir le rendement du système de perfectionnement professionnel qui concerne environ quarante mille jeunes actuellement et soixante mille dans les prochaines années. Ces jeunes seront orientés vers des spécialités prometteuses, de plus en plus sollicitées sur le marché de l'emploi, telles que le bâtiment, la soudure et les énergies renouvelables. Principal appui à l'emploi, le système de formation professionnelle a, quant à lui, connu des réformes fondamentales dans le but d'adapter le contenu de la formation aux besoins réelles du marché de l'emploi. Ce système qui attire actuellement dix mille bacheliers table sur la formation de cent cinquante mille jeunes. L'objectif étant de former une main-d'œuvre compétitive capable d'exceller dans des spécialités de plus en plus sollicitées aussi bien en Tunisie qu'à l'étranger. Meilleur plan d'affaires Les pépinières d'entreprises, espace d'excellence pour l'accompagnement des nouveaux promoteurs en matière de création d'entreprises, organisent le concours «du meilleur plan d'affaires» pour les projets innovants. Ce concours est soutenu par les entreprises, les banques et les sociétés d'investissement à capital risque (Sicar) conventionnées avec les pépinières dans les régions et organisées en partenariat avec les institutions universitaires, Iset et écoles d'ingénieurs. La création de ce concours s'inscrit dans le cadre de l'encouragement des porteurs de projet à créer des entreprises innovantes en bénéficiant d'un accompagnement au sein des pépinières d'entreprises. Cet accompagnement se traduit notamment par un soutien financier. Il est destiné à tout porteur d'une idée de projet innovante dans le secteur de l'industrie et les services liés à l'industrie et ayant bénéficié de l'une des prestations de la pépinière d'entreprises, en l'occurrence la formation, l'incubation ou l'hébergement. Rappelons également que le ministère de la Formation professionnelle et de l'Emploi a mis en place des programmes d'encadrement et d'accompagnement pour les candidats au concours des meilleurs plans d'affaires 2009/2010, parmi les étudiants de 3e année du système LMD (Licence – Mastère – Doctorat).Ce concours, organisé avec l'aide de la Banque mondiale (BM) et les établissements universitaires, vise à stimuler l'esprit d'initiative chez les diplômés de l'enseignement supérieur et les inciter à lancer des projets. A cet effet, l'Agence nationale de l'emploi et du travail indépendant a participé à la formation de 613 candidats, dans le cadre du programme «Création d'entreprises et formation des promoteurs», et à l'accompagnement de 464 diplômés de l'enseignement supérieur, dans la conception des plans d'affaires de leurs projets, en chargeant des professeurs universitaires et des experts d'assurer cette formation. Ce concours accorde aux lauréats des meilleurs plans d'affaires des prix variant entre 3 et 15 mille dinars. Autant de moyens mais aussi de mécanismes de soutien et d'accompagnement sont mis à la disposition de nos jeunes dans leur quête de concrétisation de leurs projets. Dans un pays qui a toujours parié sur ses ressources humaines, relever les défis de l'emploi est une responsabilité commune et un devoir citoyen.