Jamais par le passé, le prestigieux club banlieusard ne s'est trouvé dans une situation aussi chaotique. Relégué en Ligue 2, le club n'arrive toujours pas à trouver une issue. Dans une semaine jour pour jour, soit le dimanche 23 juillet 2017, l'Avenir Sportif de La Marsa tiendra son assemblée générale qui sera suivie par des élections. Une assemblée et des élections qui se tiendront au moment où le club banlieusard traverse la pire crise de son histoire. Car même si l'équipe marsoise était reléguée par le passé, la direction du club était assurée par des dirigeants mus par un esprit de continuité. Or, aujourd'hui, c'est une crise de meneurs d'hommes qui secoue l'Avenir. Les deux seules nominations qui sont survenues après la relégation, c'est la désignation de deux entraîneurs adjoints, Tarek Ben Chrouda et Sabri Jaballah, pour prendre en main les destinées de l'équipe. Si le premier a le profil pour être un bon adjoint, le second n'a jamais entraîné dans la catégorie senior et c'est ce qu'on lui a toujours reproché chaque fois qu'il exprimait l'envie d'intégrer le staff technique senior de l'ASM. A ce jour, on ne sait pas si ce duo sera livré à lui-même ou si on réussira à convaincre un entraîneur de prendre en main l'équipe, de préférence un technicien qui connaît bien les rouages de la Ligue 2. Pour les observateurs les plus avertis, la ligue 2 est beaucoup plus difficile qu'on peut le croire. La deuxième division est même plus dure à négocier que la première. Il vaut mieux donc recruter un technicien spécialiste de la Ligue 2 comme l'a fait le Club Sportif d'Hammam-Lif qui s'est attaché les services de Lotfi Sebti. La question qui s'impose : quel entraîneur accepterait de diriger une équipe alors que deux adjoints lui sont imposés d'avance ? Encore une absurdité qui s'ajoute à la longue liste des erreurs commises par Hammouda Louzir. Présidence : le flou persiste C'est un président qui n'a jamais su écouter les conseils de ses plus proches collaborateurs. Dans un premier temps, il s'est séparé de son entraîneur, Gérard Buscher, qui lui a conseillé pourtant de faire les recrutements nécessaires dès le mercato estival au risque de se trouver dans la difficulté. Les recrutements demandés par Buscher ont été finalisés durant le mercato hivernal, mais c'était déjà trop tard, comme l'avait prédit le technicien français. Dans un deuxième temps, c'est Hichem Manaï, le président de la section football, présent au quotidien et qui faisait un travail remarquable, qui a été poussé vers la porte de sortie. Puis, c'était au tour de Khaled Ben Sassi d'essuyer les échecs. Au terme d'une saison agitée, Tarek Thabet n'a pas pu accomplir le miracle et l'équipe a été reléguée en Ligue 2 après avoir perdu lamentablement en match barrage devant le Club Olympique de Médenine. Après la relégation de l'équipe, Hammouda Louzir a laissé entendre dans un premier temps qu'il ne lâcherait pas le club et qu'il comptait se présenter pour un deuxième mandat dans la perspective de faire remonter l'équipe en Ligue 1. Peu de temps après, il a laissé les commandes à une tierce personne, celle à qui, deux ans plus tôt, on a refusé l'accès à la présidence du club. Ne voilà-t-il pas venir le temps pour que Hammouda Louzir assume ses échecs à la tête de l'ASM ? Car un président qui n'est pas à l'écoute de ses collaborateurs doit assumer l'entière responsabilité de l'échec. Gérard Buscher, Hichem Manaï ou encore Khaled Ben Sassi ne peuvent pas tous avoir tort et Hammouda Louzir raison. A méditer !