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Les députés divisés
Guerre contre la corruption
Publié dans La Presse de Tunisie le 21 - 07 - 2017

« Il y a de la confusion dans cette lutte contre la corruption, regrette Ahmed Seddik. La machine
de guerre contre la corruption est encore fragile, car elle n'a pas les moyens de ses ambitions »
Selon Mohamed Ben Salem, député d'Ennahdha et ex-ministre de la Troïka, le ministre des Domaines de l'Etat, Mabrouk Korchid, prépare des dossiers mais il est sélectif dans sa manière de les choisir, oubliant au passage d'autres dossiers de corruption
« Pas d'immunité pour personne, celui qui cause du tort à la communauté nationale devra rendre des comptes, quels que soient le groupe, la partie ou le parti auquel il appartient. Personne n'est au-dessus de la loi, personne n'est au-dessus de l'Etat ». Dans son discours à l'ARP, hier, que des députés ont qualifié de « politique », le chef du gouvernement, Youssef Chahed, a montré une certaine fermeté dans sa lutte contre la corruption, mais ses propos n'ont pas convaincu une partie de l'hémicycle, même du côté de ses « partenaires » au gouvernement d'union nationale. Dès la première prise de parole après l'allocution de Chahed, le député d'Ennahdha et ex-ministre de la Troïka, Mohamed Ben Salem, s'en est pris directement à celui qu'il considère comme le « premier responsable de la corruption », et qu'il nomme ouvertement : Kamel Eltaïef.
Y a-t-il une affaire Kamel Eltaïef?
« C'est la personne qui a mis en place la république de la corruption de Ben Ali, c'est Kamel Letaïef qui se dit fier d'avoir porté un général alcoolique à la présidence et son désaccord avec lui n'était pas un désaccord politique, avance le député. Ce monsieur a bénéficié de gros contrats du temps de Ben Ali et des milliards de dettes envers les banques lui ont été épongés sur décision politique. Pourtant, Kamel Eltaïef est épargné pour cette campagne de lutte contre la corruption et continue en toute impunité à attirer des politiques, des officiers de l'armée, etc. ». Selon Mohamed Ben Salem, le ministre des Domaines de l'Etat, Mabrouk Korchid, prépare des dossiers mais il est sélectif dans sa manière de les choisir, oubliant au passage d'autres dossiers de corruption. « Le gouvernement dispose de tous les dossiers élaborés sous la Troïka, nous avons présenté Kamel Eltaïef à la justice, son dossier était solide, mais il s'en est sorti de manière spectaculaire grâce à l'appui de l'Etat profond et de personnes qui ont, ensuite, été nommées gouverneurs et ministres ». Le député Imed Daimi du bloc démocratique en rajoute : « Si Kamel Eltaïef n'est pas arrêté dans les jours qui viennent, alors ce sera la preuve que la guerre contre la corruption est une guerre sélective »
Des accusations graves, mais qui n'émeuvent pas Bochra Belhaj Hmida, du bloc national (soutien de Youssef Chahed), qui indique que la Troïka avait à l'époque « fabriqué un dossier honteux et ridicule» contre Kamel Eltaïef. « Au moins du temps de Ben Ali, ils savaient monter des dossiers », dit-elle. Le député de Nida Tounès Jalel Ghedira appelle, de son côté, Mohamed Ben Salem et son parti à présenter un dossier complet et sérieux s'ils en ont. « S'ils ont eu peur d'agir quand ils étaient au pouvoir, qu'ils nous donnent ce qu'ils ont comme preuves et nous l'arrêterons, dit-il. La vérité c'est qu'ils n'ont pas de dossier solide».
Les soutiens du gouvernement ont, en tout cas, exprimé leur enthousiasme pour la guerre menée par Youssef Chahed, précisant que l'homme est déterminé. « Nous n'avons pas la liste sur laquelle travaille le gouvernement, mais nous demandons à ce que cette guerre n'épargne personne, et nous ne protégerons personne », précise Hela Omrane, députée de Nida Tounès.
Une machine de guerre fragile
L'opposition ne cache pas pour autant son scepticisme quant à la capacité du chef du gouvernement à mener la guerre à son terme. Le président du groupe parlementaire du Front populaire Ahmed Seddik note que les dossiers de corruption touchant le parlement et certains élus n'ont pas étés ouverts. « Il y a de la confusion dans cette lutte contre la corruption, regrette Ahmed Seddik. La machine de guerre contre la corruption est encore fragile, car elle n'a pas les moyens de ses ambitions ».
Imed Daimi, lui, évoque furtivement huit dossiers de présomption de corruption qu'il aurait lui-même adressés au chef du gouvernement depuis deux mois et déplore qu'il n'ait pas reçu de réponse jusqu'à présent. Pour sa part, Ghazi Chaouachi, secrétaire général du Courant démocratique, exige un démantèlement du « système de corruption ».
Par ailleurs, lors de son intervention, le chef du gouvernement a taclé, sans le nommer, le président de l'Union patriotique libre (UPL), Slim Riahi, en déclarant que celui « qui tente de se faire une couverture politique pour cacher sa corruption doit savoir qu'il ne passera pas ... ». Le message est bien parvenu aux élus de l'UPL qui répliquent et considèrent que Youssef Chahed se trompe d'adversaire. « Slim Riahi n'a volé aucun millime appartenant au peuple tunisien et le décret de confiscation concerne ceux qui ont eu des rapports étroits avec les Ben Ali et les Trabelsi, or ce n'est certainement pas le cas de Slim Riahi », déclare Tarek Fetiti aux médias.


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