Une crise sans précédent de plusieurs mois à Tataouine avait abouti, en juin dernier, après plusieurs réunions de concertations et la visite du chef du gouvernement, à une série de mesures, revues à la hausse par les protestataires. Les premières mesures annoncées, bien que représentant la majorité des revendications, n'avaient pas, en effet, réussi au départ à calmer les sit-inneurs d'El-Kamour. Ces derniers ont réussi à imposer sur la table des négociations des mesures supplémentaires liées essentiellement à l'emploi. Aujourd'hui, l'heure est à l'apaisement et à la sérénité entre les partenaires sociaux, le gouvernement et les représentants des habitants. Régulièrement, des réunions de suivi sont organisées, et il semble bien que le temps des phrases assassines, des menaces et contre-menaces soit révolu, en tout cas pour le moment. Hier, la commission de suivi des mesures relatives à l'emploi et au développement s'est encore une fois réunie au siège du ministère de la Formation professionnelle et de l'Emploi, en présence de représentants des jeunes de Tataouine, des organisations nationales (Ugtt, Utica, Connect), des représentants des entreprises locales, de l'Etap ainsi que des représentants d'autres ministères. Au programme de la réunion, essentiellement : le quota d'emploi pour le mois de septembre dans les entreprises pétrolières, ainsi que les résultats du concours relatif au recrutement de 1.500 jeunes, 300 cadres et 1.200 agents, la société «Environnement, plantation et jardinage». «Il s'agit également de discuter des mesures liées aux secteurs de la santé, de l'agriculture et de l'équipement», précise Imed Hammami, ministre de la Formation professionnelle et de l'Emploi. Il annonce notamment qu'au moins 30% des mesures annoncées par le chef du gouvernement ont été honorées. Au milieu d'une foule en colère, le 27 avril dernier à Tataouine, le chef du gouvernement Youssef Chahed avait annoncé 64 mesures dont 6 en faveur de l'agriculture, 3 pour le transport et 5 mesures pour le secteur de la santé.