Ce soir, la Fédération tunisienne des cinéastes amateurs donnera le coup d'envoi à la 32e édition de son Festival international du film amateur qui se déroulera jusqu'au 19 de ce mois. Après l'accueil des participants, les allocutions d'ouverture officielle et les présentations des jurys, cette session aux couleurs de l'Afrique subsaharienne ouvrira le bal avec un long métrage qui sera projeté en première mondiale sur l'écran du théâtre de plein air de Kélibia. Il s'agit de «Tant qu'on vit» du Burkinabé Dani Kouyaté. Ce film, produit en 2016 par DFM AB (Suède), raconte l'histoire de Kandia, 50 ans, une infirmière d'origine africaine qui vit en Suède depuis 30 ans. Un jour, elle décide de rentrer en Gambie, son pays natal. Son fils, qui pourtant rêve d'une carrière dans le hip-hop et qui était sur le point de percer, la suit. Leur rencontre avec leur pays va prendre une tournure inattendue. «Tant qu'on vit» est une comédie dramatique qui traite de l'identité. Le lendemain matin, la Ftcc organise, comme de coutume, une réunion d'information et une réception en l'honneur des invités et des festivaliers. A 11h30, une rencontre aura lieu avec Dani Kouyaté, le réalisateur du film d'ouverture. Rappelons que ce dernier n'est autre que le fils de Sotigui Kouyaté (1936-2010), premier acteur burkinabé qui a fait une riche carrière en Europe, notamment en France. Le festival de Cannes lui a rendu hommage en lui remettant une médaille d'honneur pour son exceptionnelle carrière au théâtre et au cinéma. En 2009, il a reçu l'ours d'or du Festival de Berlin pour son rôle dans «London River». Kouyaté junior s'est formé à l'Institut africain d'éducation cinématographique de la capitale Ouagadougou du Burkina Faso avant de voyager en France pour cinq ans d'études à la Sorbonne où il a obtenu une maîtrise d'études en marketing culturel et social. Il a également obtenu une maîtrise d'anthropologie à Paris et un baccalauréat en cinéma de l'université de Vincennes à Saint-Denis. De 1990 à 1996, Kouyaté a visité les Etats-Unis et l'Europe dans le cadre de «La voix du Griot», une émission de théâtre d'histoires créée par son père. Il a commencé sa carrière cinématographique en 1989 avec le court métrage «Bilakoro», codirigé avec Issa Traoré de Brahima. En 1992, il a été cofondateur de la production cinématographique «Sahelis Productions» avec Sékou Traoré et Issa Traoré de Brahima. Il a notamment dirigé un certain nombre d'autres courts métrages avant la sortie de son premier long intitulé : «Keita ! L'héritage du griot» en 1995. «Tant qu'on vit» est son film le plus récent.