La 32e édition du Festival international du film amateur de Kélibia aura bel et bien lieu du 12 au 19 de ce mois. En ouverture, «Tant qu'on vit», long métrage du Burkinabé Dani Kouyaté La conférence de presse organisée avant-hier, mardi, à la salle de cinéma le Rio confirme ce grand rendez-vous des cinéphiles et annonce un programme riche qui s'étendra sur 8 jours au lieu de 6. Rappelons que le FIFAK, organisé par la Fédération tunisienne des cinéastes amateurs et soutenu par le Ministère de la culture, le CNCI (Centre national du cinéma et de l'image) et la municipalité de la ville de Kélibia, est un festival à plusieurs compétitions : Compétition internationale, Compétition nationale (FTCA, Ecoles et Indépendants), Compétition de Scénarios, et Compétition de photographies. Le jury international de cette 32e édition sera composé de Mohamed Bakri, acteur et metteur en scène (Palestine), Pascale Chavance, monteuse (France), Cheikh Oumar Sissoko, réalisateur (Mali), Leila Toubel, Comédienne, auteure dramatique, metteur en scène et formatrice (Tunisie) et Tounès Ait Ali, comédienne et metteur en scène (Algérie). Dans le jury national, on retrouvera les Tunisiens; Sarra Labidi, réalisatrice, Yasser Jeradi, calligraphe, musicien et chanteur, Intissar Belaid, réalisatrice, Kamel Bellil, réalisateur et photographe, et Atef Ben Hassine, acteur et metteur en scène. Mais avant le coup d'envoi des compétitions, le FIFAK propose pour la cérémonie d'ouverture, un film qui sera projeté en première mondiale sur l'écran du théâtre de plein air de Kélibia. Il s'agit de «Tant qu'on vit», un long métrage du Burkinabé Dani Kouyaté, production suédoise. Et comme tous les ans, un écran est réservé en hommage à la Palestine. Deux documentaires sont au programme : «Fayçal Husseini : Un homme, une patrie et une ville», et «La Maison de l'Orient» signés Rashid Masharawi. Par ailleurs, on nous apprend que l'Afrique subsaharienne est la guest star de la 32e session. Car, aujourd'hui, bien plus qu'avant, le FIFAK rayonne en dehors des frontières. Des conventions ont été signées avec des festivals internationaux tels que le Festival du cinéma de Dakar et celui de Louxor consacré au cinéma africain. Un hommage sera donc rendu au cinéma subsaharien par la projection d' «O.N.G, Organisation Non-Gérable" écrit et réalisé par Arnold Aganze. «Ils ont honoré le Fifak» est un autre écran consacré à des personnalités cinématographiques qui ont honoré le festival par leur présence. Il s'agit entre autres du réalisateur syrien Mohamed Malas qui sera l'invité de la section et qui nous offrira un voyage dans le temps avec sa première œuvre «Les rêves de la ville», Tanit d'or des JCC (Journées cinématographiques de Carthage) session 1984. Le FIFAK rend également un hommage posthume à Khaltoum Bornaz, Taoufik Raiess, Raja Ben Ammar, Abdallah Yahia, Lotfi Maoudoud et Adnane El Meddeb. Leurs images défileront tout au long du festival, en plus d'un livret qui résumera leur carrière cinématographique ou théâtrale. La formation fait également partie du festival. Ainsi, auront lieu les ateliers suivants : «Petites mains créatrices» organisé par la FTCC (fédération tunisienne des ciné-clubs), le documentaire de création, encadré par le réalisateur algérien Aissa Djouamaa, la photographie, club dirigé par Thierry Monasse de Belgique, et les arts plastiques pour enfants sous le regard de Sadok Ben Turkia de Tunisie. Parallèlement au programme officiel, le FIFAK marquera sa présence dans la ville en organisant des ateliers de musique et de cinéma dans les quartiers et des projections de films au bord de la mer. Le danseur chorégraphe Rochdi Belgasmi se produira dans le programme OFF du festival. Ainsi, il présentera un solo intitulé «Zoufri» autour du «Rboukh», la danse traditionnelle des hommes en Tunisie. Un concert aura également lieu avec Nidhal Yahiaoui. Dimanche 13 août, à partir de 19h, place au carnaval organisé par l'Association des jeunes innovateurs de Kélibia. Ce carnaval arpentera les rues de la ville en guise de bienvenue aux participants à cette session.