Une brigade policière s'est déplacée, hier, aux Berges du Lac de Tunis où se trouve le bureau de l'homme d'affaires et président de l'Union patriotique libre (UPL), Slim Riahi, pour «exécuter une décision de saisie», a indiqué une source responsable au ministère de l'Intérieur à l'agence TAP. Selon Taieb Bessadok, avocat de Slim Riahi, «ce qui s'est passé n'est pas une exécution de décision». «La question n'est pas encore claire», a-t-il estimé. Pour sa part, Yosra Mili, membre du bureau politique de l'UPL, chargée de la communication, a indiqué qu'«un groupe de personnes dont l'identité est inconnue s'est introduit dans le bureau du président du parti Slim Riahi vers 8h00 du matin et a renvoyé les employés». Une information démentie par le ministère de l'Intérieur qui affirme qu'il s'agit de«l'exécution d'une décision de saisie». Rappelons que le Tribunal de première instance de Tunis a décidé, lundi, le report de l'audience relative à l'affaire de paiement des chèques contre Slim Riahi, président de l'UPL, au 25 septembre prochain. Le tribunal a, également, décidé le maintien de Slim Riahi en liberté. Le 4 août dernier, le ministère public près le Tribunal de première instance a émis des avis de recherche contre Slim Riahi pour émission de chèques sans provision. Dans une déclaration à l'agence TAP, le 5 août, le porte-parole du Tribunal de première instance, Sofiène Selliti, a expliqué que Slim Riahi a été condamné par contumace à des peines de prison ferme pour émission de chèque sans provision avec exécution immédiate. Le 28 juin dernier, le juge d'instruction du pôle judiciaire économique et financier a ordonné le gel des avoirs de Slim Riahi pour suspicion de blanchiment d'argent. Sofiène Selliti a ajouté que les forces de l'ordre n'ont fait qu'exécuter une décision de justice en référé astreignant l'homme d'affaires, président de l'Union patriotique libre, Slim Riahi, à quitter les trois appartements étant donné la fin du contrat de location. Il a tenu à préciser que Slim Riahi a été informé de trois décisions de justice rendues en référé lui ordonnant de libérer les appartements qu'il détient en location. Selliti a ajouté que les forces de sécurité ont vainement tenté d'exécuter les décisions de saisie, ce qui explique le recours, après un délai de 24 heures, à l'utilisation de la force publique.