Il y aurait environ 270.000 éleveurs d'ovins en Tunisie. Les troupeaux sont de moyenne taille dans l'ensemble. A l'occasion de l'Aïd El Idha ils écoulent une partie de leur élevage. Cela leur permet d'amortir, un tant soit peu, leurs dépenses annuelles et mettre, de côté, quelques bénéfices. En outre, ils participent, à l'instar des autres producteurs de viandes rouges à approvisionner le marché. Notre production en cette matière ne cesse d'augmenter. Elle est passée de 109.200 tonnes en 2005 à 125.000 en 2015. On s'attend à ce qu'elle atteigne les 133.000 tonnes en 2020. 47 % de cette production est constituée de viandes bovines, 40% sont ovines, 7 % caprines et 6 % diverses. Généralement, le Tunisien préfère la viande ovine en dépit des prix en hausse continuelle. La demande en viandes ovines et caprines augmente, particulièrement, en automne et en hiver. Pour ce qui est des viandes bovines, elles sont plus consommées au début du printemps et en été. On assiste aux pics lors du mois de Ramadan et de l'Aïd El Idha. En gros, la demande n'a pas atteint les 130.000 tonnes au cours de ces dernières années. On peut se faire une petite idée sur la configuration du marché des viandes. Ce dernier compte près de 150 marchés aux bestiaux dont 80 % appartiennent aux municipalités et qui ne sont pas toujours bien entretenus. Quant à l'abattage, il est assuré par plus de 220 abattoirs ayant, pour la plupart, une capacité de plus de 500 tonnes par an. Ces abattoirs se répartissent au Centre (43 %), au Nord (39 %) et au Sud (18 %). La majorité de ces installations sont gérées par les autorités municipales à côté de celles qui reviennent au secteur privé.