Les initiateurs de ce projet de loi proposent une peine de prison de 5 ans à toute personne qui vole les matériels et moyens de travail agricoles et/ou du bétail. Une initiative législative a été lancée récemment pour décréter une loi relative à la protection des agriculteurs des vols. Cette loi vise à dissuader toute personne qui commet toute sorte de vol de matériels et machines agricoles ainsi que du bétail. Les moyens de travail des agriculteurs sont essentiellement les tracteurs, les moissonneuses-batteuses, les camions réservés au transport de la production agricole ainsi que les équipements d'irrigation, les moteurs et les pompes à eau et tout matériel en rapport avec l'activité agricole. Quant au bétail visé par le projet de loi proposé, il se compose de chevaux, vaches, moutons et chèvres. Les initiateurs de ce projet de loi proposent une peine de prison de 5 ans à toute personne qui vole les matériels et moyens de travail agricoles précités quel que soit leur nombre. Cette même peine est appliquée aussi pour les voleurs du bétail sans tenir compte de leur nombre. Preuves à l'appui Une fois promulguée, cette loi ne remplace pas les dispositions prévues par le code législatif, notamment les articles portant sur le durcissement des peines. En outre, tous les moyens modernes et classiques seront utilisés en vue d'identifier les traces du bétail et du matériel agricole volés pour connaître leur itinéraire et parvenir à localiser l'auteur du vol, preuves à l'appui. A noter que l'Union tunisienne de l'agriculture et de la pêche (Utap) a toujours dénoncé les vols du matériel et du bétail et a appelé à la création d'une police chargée exclusivement de la protection des agriculteurs et de leurs biens. Certains vols sont souvent suivis de crimes car les voleurs, bien armés, n'hésitent pas à se débarrasser de toute personne qui fait son apparition lors de l'opération de vol. Les vols agricoles font perdre, chaque année, d'importantes sommes d'argent aux agriculteurs qui souffrent déjà de plusieurs problèmes liés à l'endettement. De plus, la sécheresse qui a touché certaines régions a causé des dommages aux plantations, ce qui a rendu la situation financière des agriculteurs encore plus difficile. Le temps est venu pour instaurer un environnement de travail sécurisé et favorable à la productivité pour que les agriculteurs puissent améliorer leur situation.