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Appel aux forces de sécurité et à l'Armée nationale à renforcer leur présence
Les agriculteurs s'inquiètent pour la sécurité de leurs récoltes
Publié dans La Presse de Tunisie le 08 - 06 - 2012

• Les agriculteurs demandent de bénéficier d'une autorisation de détention d'arme à feu pour assurer leur autodéfense contre les voleurs
• Nécessité de revoir les législations pour alourdir les peines à l'encontre des voleurs et les dissuader de commettre tout acte de vol ou d'endommagement
• Plusieurs agriculteurs ont été agressés physiquement et ont porté plainte auprès autorités concernées sans obtenir de réparations
La campagne céréalière qui s'annonce prometteuse au cours de cette année avec des estimations de l'ordre de 25 millions de quintaux est menacée en partie par les incendies et les vols. En effet, profitant de la dérive sécuritaire dans certaines régions, certaines personnes n'hésitent pas à commettre leur forfait – et privent ainsi nombre de Tunisiens de quantités de céréales – en incendiant les récoltes ou en les volant en mobilisant à cet effet des camions. Le vol concerne aussi le bétail et divers produits agricoles. L'endommagement de la récolte peut s'expliquer par une volonté – non justifiée et inacceptable – de causer des dégâts énormes pour attirer l'attention de l'Etat sur des situations sociales. Certains voleurs n'hésitent pas, quant à eux, à prendre les biens des autres pour les vendre ailleurs et faire des bénéfices ou pour les utiliser pour leur propre compte. Et dans tous les cas, c'est les agriculteurs – notamment ceux classés de petite taille – qui paient les frais...
Lors de l'atelier de travail sur «la protection de notre agriculture contre le vol et la détérioration, un devoir national» organisé hier par l'Union tunisienne de l'agriculture et de la pêche (Utap) en son siège à la cité El Khadhra, les agriculteurs, venus de plusieurs régions de la Tunisie, ont pu exprimer leur désarroi face aux actes de vol et d'endommagement auxquels leurs récoltes ont fait l'objet en 2011 et en 2012. Les représentants des ministères de l'Agriculture, de l'Intérieur et de la Défense nationale ont pris note de ces déclarations en vue d'assurer une sécurité sans faille lors des différentes campagnes.
Installer des caméras de surveillance
Pour M. Ahmed Hniter Jarallah, président de l'Utap, «des actes de vol ont concerné des récoltes et du bétail au cours de l'année écoulée. Il est nécessaire de prendre les dispositions préventives pour éviter le vol des fermes». Les agriculteurs ont même été dans l'incapacité d'exploiter leurs propriétés. Des réclamations émanant des producteurs préviennent les autorités compétentes de la multiplication des vols dans les fermes et les appellent à prendre les mesures qui s'imposent. L'orateur a prôné «une conjugaison des efforts de toutes les parties prenantes pour atténuer ces actes. Le climat d'insécurité n'encourage pas à l'investissement et plusieurs postes d'emploi ont été perdus».
De nombreux agriculteurs sont restés, en tout cas, dans l'incapacité de protéger leurs fermes. La réactivation des comités régionaux – qui regroupent les représentants des ministères de l'Agriculture, de l'Intérieur et de la Défense nationale – qui ont fait un bon travail l'année dernière peuvent rassurer un tant soit peu les agriculteurs. Le cas d'un agriculteur de Zaghouan est fort significatif. Sa ferme a été saccagée et endommagée, l'année dernière, par un groupe de malfaiteurs qui l'on agressé physiquement. Ils ont tout détruit sur leur passage : la voiture, le tracteur, les oliviers et les orangers. Cet agriculteur a été obligé de fuir sa ferme où se trouve sa maison pour être en sécurité et surtout pour se plaindre au ministère de l'Intérieur. Ces actes de violence ont été enregistrés de nouveau cette année. L'indemnisation demandée tarde à venir.
Un éleveur soulagé de ses 40 têtes ovines par des voleurs exige, quant à lui, une solution à sa situation précaire. Il semble que les agriculteurs de petite taille – comme l'a souligné un intervenant – sont les plus touchés par les actes de vandalisme dans la mesure où ils ne disposent pas de gardiens. La proposition de permettre aux agriculteurs d'avoir une autorisation de porter une arme à feu pour assurer son autodéfense a été formulée par plusieurs participant à l'atelier. En plus, l'agriculteur est pénalisé en augmentant la production puisque les produits sont vendus à des prix dérisoires ne couvrant pas les frais. La réforme devrait donc concerner le dispositif de production et de sécurité.
C'est que les forces de sécurité ne disposent pas souvent de matériel suffisant pour poursuivre les voleurs et les arrêter, pensent certains agriculteurs qui se sont rendus à la Garde nationale pour porter plainte sans obtenir de réparations. Ils proposent, de même, une meilleure collaboration du système judiciaire pour que le voleur attrapé purge sa peine et ne soit pas mis en liberté après quelques mois de détention. Certains agriculteurs estiment nécessaire de revoir la législation judiciaire pour la rendre plus sévère. Une personne qui accède à une propriété appartenant à autrui devrait être passible d'un emprisonnement de 5 ans et s'il récidive la peine serait plus importante, et ce, pour dissuader toute personne qui envisage de voler les biens ne lui appartenant pas.
Les agriculteurs ont proposé également d'introduire des caméras de surveillance dans les fermes pour détecter l'entrée des voleurs, même la nuit, et pouvoir ainsi agir rapidement. Une subvention pourrait être prévue par l'Etat afin de permettre aux agriculteurs – qui sont parfois agressés physiquement – d'acquérir ce matériel à des conditions préférentielles. Les travailleurs des chantiers pourraient également être affectés pour la surveillance des fermes ou périmètres agricoles. Une intervenante a même proposé la mise en place d'une cellule pour la protection des petits agriculteurs. A l'instar des zones industrielles et des métiers, il serait possible aussi de créer des zones agricoles avec une protection renforcée tout en favorisant la vente du producteur au consommateur.
Par ailleurs, un agriculteur a recommandé d'émettre un bon de circulation avec un laisser-passer pour tout camion qui circule dans les zones agricoles, et ce, pour faciliter le travail des forces de sécurité qui seront en mesure d'interpeller tout conducteur de camion et de vérifier la provenance des têtes de bétail transportées. Le souci étant de réduire les actes de vol du bétail qui a connu une recrudescence au cours des derniers mois. Les intervenants sont unanimes pour une application stricte de la loi avec l'implication de toutes les parties prenantes dont les forces de sécurité et la justice. La création d'une police agricole mobile pour intervenir rapidement dans les zones agricoles a été proposée par un agriculteur.


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