Le chef du gouvernement, Youssef Chahed, a donné hier le coup d'envoi de la nouvelle année scolaire 2017-2018 à partir de l'école primaire de la Cité Chaker à Borj Touil (gouvernorat de l'Ariana) où il a notamment accompagné les élèves au salut du drapeau national. Il a affirmé dans une déclaration de presse à cette occasion que «surmonter les difficultés du système éducatif passe inéluctablement par une planification minutieuse». «Parmi les principales missions qui attendent le nouveau ministre de l'Education figure la relance du processus de réforme éducative, freiné ces dernières années par l'absence de planification sur le long terme entre autres raisons», a-t-il indiqué, soulignant que l'action gouvernementale se poursuit pour aplanir tous les obstacles et pallier aux lacunes du système éducatif. Le ministre de l'Education, Hatem Ben Salem, a pour sa part indiqué que l'accent a été mis au cours de la période écoulée sur la réhabilitation des établissements éducatifs, dont l'infrastructure était en mauvais état pour bon nombre d'entre eux, et sur le traitement des problèmes d'effectifs du cadre enseignant ou encore des classes surpeuplées. «Nous travaillons actuellement sur de nouvelles réformes qui permettront de promouvoir davantage le secteur», a-t-il précisé. Plusieurs parents d'élèves ont déploré pour leur part le manque d'enseignants, les classes surpeuplées allant jusqu'à 44 élèves chacune et le mauvais état des sanitaires. Ils ont également dénoncé, dans une déclaration à l'agence TAP, les dangers encourus par les élèves en raison du passage de camions poids-lourd devant l'école, soulignant que des accidents tragiques ont déjà eu lieu par le passé, coûtant la vie à plusieurs élèves. L'école publique est un pilier du secteur de l'enseignement en Tunisie De son côté, le secrétaire général de l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt) a mis en relief, hier, l'importance de l'école publique dans la formation de plusieurs générations qui sont au service de la patrie, estimant que l'école étatique reste un pilier principal du secteur de l'enseignement en Tunisie. Taboubi a souligné dans une déclaration à la correspondante de la TAP, lors de l'inauguration de l'école primaire Farhat-Hached à Korba (gouvernorat de Nabeul), l'importance de la contribution de la société civile et des hommes d'affaires dans la consolidation de l'effort national visant la promotion des établissements éducatifs et l'investissement dans le secteur de l'enseignement. La création de cette nouvelle école donne espoir aux enfants, aux parents ainsi que la famille éducative pour travailler dans de bonnes conditions, a affirmé Taboubi. Baptiser cette école au nom du martyr Farhat Hached est une reconnaissance au long parcours de militantisme de ce martyr, a encore dit Taboubi. S'agissant de la vacance des postes dans les établissements éducatifs, le secrétaire général de la centrale syndicale a estimé que le dialogue est en cours, rappelant une réunion tenue jeudi avec les ministres des Finances et de l'Education pour trouver une issue à cette question. Quelque 13.800 postes vacants sont recensés dans le secteur de l'enseignement de base et 1.780 dans l'enseignement secondaire, selon la même source. La situation nécessite le recrutement des enseignants pour ne pas priver des élèves de leur droit à la rentrée scolaire, a fait remarquer Taboubi, formant le souhait de parvenir à une solution qui prend en considération la situation financière de l'Etat et les efforts déployés par les enseignants suppléants. Pour sa part, le secrétaire général du syndicat général de l'enseignement de base, Mastouri Gamoudi, a indiqué qu'il n'est pas question de parler de la privatisation du secteur de l'enseignement en Tunisie. L'école étatique est une fierté pour les Tunisiens malgré les défaillances et les difficultés enregistrées dans ce secteur sur le plan du délabrement de l'infrastructure et le manque des ressources humaines. Le secrétaire général du syndicat de base de l'enseignement primaire à Korba, Hatem Ben Romdhan, a estimé, de son côté, que ce nouveau-né contribuera à résoudre les problèmes de surcharge dans les classes dont certaines comptent plus de 40 élèves, pouvant ainsi nuire au bon déroulement des cours. Les établissements éducatifs dans le gouvernorat de Nabeul enregistrent des difficultés relatives notamment à la détérioration de l'infrastructure, à l'instar de l'école primaire El Oudyen (délégation Menzel Temime) dont les élèves sont restés sans rentrée scolaire en raison des travaux d'aménagement. L'école primaire Farhat-Hached à Korba a accueilli, hier, 150 élèves et compte 3 salles de classe, une salle d'informatique et une salle multidisciplinaire.