Entre les ambitions et la réalité, il y a un gouffre pour l'instant. Le CA peut-il bénéficier de circonstances atténuantes suite à son revers en terre algérienne? Sur le terrain, les débats semblaient équilibrés, quoique les Clubistes n'y aient pas mis assez de cœur à l'ouvrage. Nullement tétanisés par l'évènement, ils ont cependant manqué de discernement et de solidarité sur le terrain. Ces derniers temps, le CA n'y arrive plus. Trois défaites de rang ont ainsi plongé le CA dans l'incertitude. Sans aucun doute, sur le plan sportif, l'équipe peine à trouver son juste équilibre. C'était même quelque peu prévisible, puisque la pré-saison n'a pas eu le mérite de servir de phase test. Et à cette période-ci de révéler déjà les difficultés du CA à s'imposer contre n'importe quel type d'adversaire. A Alger, les joueurs de Marco Simone n'ont pu résister longtemps aux assauts du MCA ! Effacer les stigmates du passé Et puis, c'est de notoriété publique, même en coulisses, le CA vacille. Le président Slim Riahi aurait même décidé de jeter l'ancre, laissant à ses collaborateurs le contrôle d'un bateau à la dérive. Dans l'ombre ou dans la lumière, ce CA fait mal au cœur parce qu'il mérite outrageusement mieux que cette succession de couacs. Parce que le CA est un club quasi centenaire qui a marqué son temps, et qu'il aurait bien besoin de personnes, sur le terrain, sur le banc et dans la direction, qui pourraient lui redonner ses lettres de noblesse. Alors oui, le CA est à la peine. Mais rien n'est encore perdu et le football en est une preuve récurrente. Tout est éphémère, à commencer par les défaites douloureuses. Reste à espérer que bientôt, il reprendra la route de la victoire et effacera les stigmates du passé pour reconstruire les fondations d'un nouveau Club Africain. Opoku, la bonne pioche Un rapide flash-back nous enseigne ainsi qu'après la déroute de Kairouan et le flop de Radès face au Stade Tunisien, le CA s'est encore noyé, à Alger cette fois-ci. Pourtant, après les deux premiers fiascos cités, il était apparu logique que le CA devait se renforcer d'urgence en fin de mercato. Car les recrutements d'intersaison n'ont pas été payants de suite pour ne pas dire autre chose. Ainsi, Lawrence Lartey n'a pas été retenu, Fabrice Ondoma s'est blessé au genou et Anabila alterne... Khefifi promet certes, mais il doit encore travailler. Bref, seul Opoku semble constituer la bonne pioche. Le CA est donc mal embarqué mais il peut s'ajuster. Si à court de rythme, la défense centrale a de nouveau souffert face à la vélocité des Algériens, et a été battue dans quasi tous les duels, Opoku a de toute évidence pris du galon puisqu'il a retardé l'échéance plus d'une fois grâce à sa vista et sa clairvoyance. Quant à son alter ego, Seif Tka, il a vécu un calvaire. D'ailleurs, le MCA aurait pu porter l'estocade et administrer le coup de grâce lors du premier half. Maintenant, en prévision de la manche retour, le CA dispose de quelques jours pour se refaire une santé. Les Clubistes doivent balayer leurs doutes pour afficher un visage conquérant et surtout rassurant. Le CA sait à quoi s'en tenir. Il est actuellement attendu par tout le «Cops» clubiste. Les coéquipiers de Saber Khelifa doivent s'imposer en Coupe de la CAF pour ne pas aggraver la fracture entre eux et leurs supporters. Car, depuis peu, rien ne fonctionne au CA, et la colère des fans a pris une nouvelle ampleur! Aux Chenihi & Co d'atténuer le courroux des supporters dès dimanche! Bref, entre les ambitions et la réalité, il y a un gouffre pour l'instant. Au CA de s'extirper de cette mauvaise passe sans délai.