L'Union générale tunisienne du travail (Ugtt) s'engage à accorder 200 mille dinars au service du système éducatif, a déclaré, lundi, le secrétaire général de l'Ugtt, Nouredine Taboubi, dans un entretien accordé à la chaîne «Elhiwar Ettounsi». «J'annonce aujourd'hui que l'Ugtt fournira en coordination avec le ministère de l'Education 200 mille dinars qui seront consacrés à l'amélioration de l'infrastructure des établissements éducatifs», a précisé Taboubi, estimant qu'il est honteux que «nos enfants étudient dans des écoles en situation déplorable». Lors de cet entretien consacré au dernier remaniement ministériel, la réconciliation, la loi de finances et la situation des caisses sociales, Taboubi a appelé à l'adhésion de la société civile et des organisations nationales dans l'appui des secteurs vitaux du pays, à l'instar de l'éducation et la santé. Le responsable syndical a estimé que la guerre contre la corruption et le terrorisme a «failli coûter sa place» au gouvernement Youssef Chahed, soulignant que l'Ugtt soutient cette démarche et mise sur la réussite du gouvernement car sa réussite «permet la réalisation des aspirations du peuple tunisien et des objectifs de la transition démocratique du pays». Evoquant la «crise des caisses sociales», Taboubi a fait savoir que l'Ugtt est en train d'élaborer une série de propositions pratiques pour le sauver, précisant que ce document sera prêt d'ici la fin 2017. Au sujet de la loi de finances 2018, Taboubi a indiqué que l'Ugtt discutera le programme économique et social du gouvernement, affirmant qu'«il est normal qu'il existe des points de divergences». Il a en ce sens rappelé que l'Ugtt ne considère pas comme «ennemis» ceux qui ont des positions divergentes avec la centrale syndicale, «mais son véritable ennemi est celui qui menace les acquis nationaux et l'identité de la société tunisienne». «La centrale syndicale qui est une organisation nationale regroupant toutes les mouvances politiques, restera au service des travailleurs et œuvrera à atteindre ses objectifs sans tapage et au moindre coût», a jouté Taboubi, soulignant que son mandat sera celui «des réalisations historiques». L'absence de la femme dans les institutions de l'Ugtt reste parmi les principales «insuffisances» de la centrale, a reconnu par ailleurs le responsable syndical en estimant que l'Ugtt a tenu à combler ce vide avec l'élection de trois femmes dans ses institutions dont une au bureau exécutif, lors de son 23e congrès.