Du côté des experts économiques internationaux, les prévisions sont optimistes. C'est dire qu'après la crise, qui n'a que trop duré, l'heure est plutôt à la relance et à l'embellie. Ainsi, en raison d'une reprise des échanges commerciaux, qualifiée de plus rapide que prévue depuis le début de l'année, les économistes de l'organisation mondiale du commerce ont fini par revoir à la hausse leurs projections concernant la croissance du commerce mondial en 2010. On annonce ainsi un taux de 13,5% alors qu'en mars dernier, on parlait seulement d'une progression de 10%. Les exportations des marchandises des économies développées devraient, selon l'OMC, progresser de 11,5% en volume, alors que le reste du monde devrait enregistrer une croissance de 16,5% pour l'année. Toujours selon l'analyse de l'OMC, «ce serait là l'expansion des échanges en glissement annuel la plus rapide jamais enregistrée dans une série de données depuis 1950». toutefois, nuancent les experts de l'organisation mondiale, «il faudrait replacer ce fort taux de croissance dans ce contexte, c'est-à-dire se rappeler qu'en 2009, le niveau des échanges avait sérieusement diminué et les exportations mondiales s'étaient effondrées de 12,2%». Pour le directeur général de l'OMC, Pascal Lamy, «la forte reprise des échanges est le signal d'une amélioration de l'activité économique dans le monde». Mieux, se félicite - t-il, «cette forte progression des courants commerciaux offre la possibilité de sortir de cette douloureuse récession économique et peut aider à relancer l'emploi». Si l'on tient compte des statistiques disponibles, les échanges de marchandises ont nettement évolué au cours des deux premiers trimestres de 2010, tirés par la reprise du PIB dans les pays développés et en développement. Reste que «la plupart des économistes s'attendent à un ralentissement de la croissance de la production au deuxième semestre lorsque les mesures de relance budgétaires prendront fin et que le cycle des stocks se terminera». Cela va certainement limiter la croissance du commerce au second semestre par rapport au premier.