Après près de quatre ans d'absence, le sociétaire de l'Union Sportive de Monastir retrouve son rang d'international. L'attaquant de l'Ittihad retrouve aussi le Club Tunisie. C'est la nouveauté de la liste des joueurs retenus par Nabil Maâloul en prévision du déplacement pour Conakry. Walid Hichri signe son retour en équipe nationale après près de quatre ans d'absence. Le détenteur de la Ligue des champions de 2011 avec l'Espérance de Tunis a connu bien des turbulences dans sa carrière de footballeur. Des turbulences suivies d'une traversée du désert qui a duré près de trois ans. Il a d'abord connu une baisse de régime néfaste et a fini par perdre son rang de titulaire au sein de l'Espérance de Tunis, et ce, malgré les efforts de son entraîneur de l'époque, Maher Kanzari, qui a tout fait pour que son joueur se fasse une raison et retrouve son niveau habituel. En vain. Walid Hichri a fini par quitter le Parc B en 2013. Malgré la maladie, il a été récupéré et pris en charge par l'Avenir Sportif de La Marsa qui l'a hébergé pendant deux saisons. Entretemps, il est allé tenter une aventure en Libye où il a endossé le maillot d'Ahly Tripoli. En quête de reconstitution, Hichri s'est engagé en 2015 avec le Stade Tunisien avant de s'expatrier de nouveau, cette fois-ci en Kazakhstan, où il a endossé le maillot du FC Kyzylzhar Petropavlovsk. L'aventure kazakhe n'a duré que six mois et le joueur de retrouver le championnat de Tunisie en choisissant en juin 2016 de signer pour l'Union Sportive Monastirienne qui évoluait pourtant en Ligue 2. Il participait la saison dernière à l'accession de son équipe en Ligue 1. Walid Hichri finit par retrouver goût au jeu et surtout ses prouesses d'antan. Il finit par attirer l'attention de son ancien entraîneur à l'EST et actuel sélectionneur national, Nabil Maâloul, qui le convoque au stage de Tabarka, dédié aux joueurs locaux. Le sélectionneur national finit par le garder parmi le groupe qui fera le déplacement pour Conakry. Walid Hichri constitue donc la nouveauté de la liste des 25 joueurs retenus pour la confrontation contre la Guinée. Hichri, voilà un joueur qui revient de loin et c'est tout à son honneur ! Reste maintenant à retrouver sa place dans le dispositif du jeu de l'équipe et c'est dans ses cordes, à condition qu'il fasse preuve d'autant d'abnégation. Un autre joueur retrouve aussi le Club Tunisie. Il s'agit de l'attaquant de l'Ittihad, Ahmed Akaïchi. Le joueur, rappelons-le, a été écarté par Nabil Maâloul en juin dernier lors du stage qui a précédé la confrontation contre l'Egypte, et ce, à cause de son mauvais comportement en dehors du terrain. Le retour d'Akaïchi en sélection nationale sera d'un grand apport pour l'attaque qui ne peut compter que sur Yassine Khénissi. Pourvu qu'Ahmed Akaïchi retienne la leçon et se montre discipliné aussi bien sur que hors du terrain. Trois séances avant le départ pour Conakry Le staff technique national a programmé trois séances d'entraînement avant le départ pour Conakry, prévu ce jeudi en vol spécial. Toutes les séances d'entraînement débuteront à 16h30 et auront lieu au stade annexe de Radès. La séance de demain se déroulera à huis clos. Dans la capitale guinéenne, l'équipe nationale effectuera une séance d'entraînement au stade qui abritera le match, vendredi, soit la veille de la rencontre. Le match contre la Guinée compte pour l'avant-dernière journée des éliminatoires du Mondial 2018. L'équipe de Tunisie s'apprête à le disputer dans la peau du grand favori du groupe A. Une chose est sûre, la Tunisie demeure maître de son destin. Il suffit de gagner à Conakry afin de garder la distance avec son poursuivant direct, la RD Congo. Par ailleurs, nous assisterons lors de la prochaine journée des éliminatoires du Mondial de Russie un duel à distance entre le leader tunisien et son dauphin congolais. Les deux protagonistes affronteront en déplacement deux équipes qui sont hors course, puisqu'elles n'ont chacune que trois points au compteur, soit la Guinée et la Libye. Bref, la Tunisie a des chances sérieuses, certes, mais elle est dans l'obligation de gagner les deux matches restants des éliminatoires du Mondial de Russie si elle veut rester à l'abri des mauvaises surprises. Nabil Maâloul et ses joueurs savent donc ce qu'on attend d'eux : croire en leurs moyens et jouer sur leur valeur. En jouant dans leur style habituel, porté vers l'offensive, simple et efficace et portés par la rage de vaincre, Yassine Khénissi et ses camarades ont démontré qu'ils sont capables de battre leur adversaire et, dans le pire des cas, se contenter de faire match nul, même si, lors de la dernière sortie à Kinshasa, ils étaient à deux doigts de remporter la victoire. C'est tout le mal qu'on leur souhaite, samedi prochain à Conakry.