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Mohamed Hedi Gasmi, secrétaire général de la Fédération sport scolaire et universitaire : «Une restructuration s'impose» DOSSIER : LE SPORT SCOLAIRE ET UNIVERSITAIRE EST-IL ENCORE UNE COMPOSANTE DE LA POLITIQUE SPORTIVE TUNISIENNE ?
Le sport scolaire et universitaire peut-il encore servir d'antichambre pour le sport civil pour lequel il était le principal pourvoyeur en champions en herbe? Et comment faut-il s'y prendre afin de redorer le blason de ce sport qui était florissant par le passé ? Mohamed Hédi Gasmi, secrétaire général de la Fédération sport scolaire et universitaire, nous en parle. Alors Si Gasmi, comment se porte notre sport scolaire et universitaire? A vrai dire nul ne peut prétendre que ce sport se porte bien. Bien au contraire, sa route est jonchée d'embûches que nous nous efforçons, tant bien que mal, de bien aménager pour qu'il retrouve son éclat d'autrefois. Quelles sont les difficultés qui entravent la marche de ce sport qui doit normalement servir de grenier pour le sport civil ? Les problèmes sont de plusieurs ordres : administratif, organisationnel, budgétaire, infrastructurel, etc. Mais ils ne sont nullement impossibles à résoudre. Il suffit d'un peu de bonne volonté et de coordination entre les intervenants concernés par cette noble activité pour que les choses aillent pour le mieux. Tenez par exemple la suppression de la séance d'enseignement et des cours de rattrapage du vendredi après-midi, si elle se réalise, on aura fait un pas de géant dans la réforme qui s'impose pour redonner une jouvence à ce sport. On travaille certes dessus, mais il faut que la décision arrive le plus rapidement possible car tout le reste du plan de réforme en dépend vraiment. Tout à l'heure, vous avez évoqué le point relatif aux difficultés budgétaires. Pouvez-vous nous en parler davantage ? En effet, avec un budget annuel d'environ 450 mille dinars accordés par le ministère de la Jeunesse et des Sports, nous ne sommes même pas en mesure de réaliser le minimum de nos programmes et projets. En revanche, des solutions existent pour renflouer aisément la trésorerie de la fédération et lui permettre de réaliser des projets très ambitieux. A ce propos, nous avons souvent proposé une cotisation symbolique d'un dinar par élève ou étudiant par an, parmi les 225.385 licenciés à travers la République. Figurez-vous, cela nous permettrait d'encaisser plus de deux millions de dinars par an. Ce qui permettrait au ministère d'utiliser une partie ou la totalité du budget accordé à la fédération pour autre chose et à notre fédération de gérer ses affaires en toute aisance. Vous pensez qu'avec cette solution, on viendra à bout des problèmes de la fédération ? En grande partie oui, mais il reste encore beaucoup d'autres problèmes liés à la gestion des professeurs d'éducation physique et de leur horaire, à l'infrastructure dégradée ou inexistante dans plusieurs endroits, à l'organisation des activités sportives, etc. A mon avis, une bonne restructuration s'impose avec notamment pour objectif d'accorder une certaine indépendance à la fédération, à commencer par l'adoption d'un système de vote pour ce qui concerne les mandats du président et des membres de la fédération. De cette façon, on parvient à mieux gérer l'activité de la fédération qui touche environ 3.400 associations sportives scolaires et universitaires affiliées et 17 disciplines sportives. Mais là où le bât blesse c'est la privation de nos affiliés, faute de moyens financiers, de prendre part à des manifestations et tournois sportifs organisés par l'une ou l'autre des fédérations internationales dans lesquelles notre fédération est membre. Nous payons annuellement nos cotisations auprès de la fédération internationale du sport colaire, de la fédération internationale du sport universitaire, de l'Union arabe de l'éducation physique et sportive scolaire sans pour autant participer à leurs importants tournois organisés un peu partout dans le monde parce que notre maigre budget ne le permet pas. Quand même, je garde l'espoir de voir les choses s'améliorer sous peu car il y a un intérêt accru accordé par la tutelle à notre activité.