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Imed Jebri, Secrétaire d'état aux Sports : «Objectif : 400 mille licenciés à l'horizon 2020»
L'invité du Lundi
Publié dans La Presse de Tunisie le 05 - 12 - 2016


Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs?
Je suis né le 22 août 1962 à Ezzahra. Je suis détenteur d'une habilitation universitaire en génie électrique sur le thème «Traitement des signaux vidéo et modélisation 3D temps réel», (en 2010 à l'ESSIT). Je compte également un doctorat en génie électrique option «automatique» de l'Ecole supérieure des sciences et techniques de Tunis, «Elaboration et observation de rencontres en sports collectifs», en 1996 à l'ESSIT.
Je suis aussi titulaire d'un DEA en génie électrique à l'Ecole normale de l'enseignement technique gestion de matches assistée par ordinateur «application basket-ball» en 1991 à l'Enset. Je suis également ingénieur en télécommunications de l'Institut national des postes et des télécommunications de Rabat (Inptr), spécialité «techniques audiovisuelles. J'ai assumé d'autre part les fonctions de responsable à la Sncft de la signalisation et des télécommunications de 1987 à 1993.
Et sur le plan sportif, quel a été votre parcours?
J'ai été basketteur pendant 28 ans avec Ezzahra Sport, le CSC, le FUS et les FAR du Maroc. C'est à 17 ans que j'ai été lancé dans le grand bain des seniors.
Médaillé d'or au championnat arabe 1992 à Amman, quatre fois champion de Tunisie avec EZS, en plus de deux titres de Coupe de Tunisie, deux titres de champion du Maroc, un trophée de champion de Tunisie universitaire avec l'Enset et champion maghrébin universitaire. J'ai assumé le poste de vice-président et président de section basket-ball à Ezzahra.
Comment avez-vous trouvé l'état des lieux au ministère en y débarquant ?
Je suis arrivé juste après la participation de nos athlètes aux Jeux olympiques de Rio. Je crois que le bilan n'est pas aussi catastrophique qu'on le prétend. Avec 3 médailles de bronze remportées par Ines Boubakri, Marwa Amri et Oussama Trabelsi, nous pouvons dire que nous arrivons devant des pays aux moyens supérieurs aux nôtres.
On aurait pu faire encore mieux avec Habiba Ghribi, Fayçal Jaballah, Nihel Cheikhrouhou et Oussama Mellouli, mais ces athlètes ont raté inexplicablement leur rendez-vous olympique.
Quels sont les défis liés à l'efficacité des fédérations sportives ? Et que fait votre département pour relever les futurs défis ?
Aucune œuvre humaine n'est parfaite. Il y a toujours des écueils qui viennent annihiler en quelque sorte les efforts déployés par les fédérations sportives. Il va sans dire que les défis sont aussi nombreux que diversifiés. Ils concernent l'insuffisance des ressources humaines, la raréfaction des ressources financières, les freins au développement du sport tunisien, le chômage qui touche nos génies en âge de travailler. Pour faire face à ces défis, le ministère est à pied d'œuvre pour trouver des solutions : des formations doctorales sont en cours pour renforcer le dispositif professoral, des séminaires sont organisés pour asseoir la concertation et l'échange d'idées. Nous plaidons aussi pour la construction d'un site adapté et répondant aux normes exigées. Le ministère aura ainsi plus d'énergie et d'efficacité pour répondre aux problèmes de nos jeunes et aussi de notre élite.
Pourriez-vous nous donner une idée sur les chantiers immédiats qui attendent le département de la Jeunesse et des Sports ?
Notre action a pour socle plusieurs chantiers. La Tunisie est un pays jeune. Aujourd'hui, tous les projets et programmes placent les jeunes au cœur de leurs activités. Le ministère mène différents chantiers :
Le volet sportif qui concerne la promotion du sport de haut niveau, du sport féminin, du sport de masse, du handisport et du sport scolaire et universitaire.
Il faut restructurer le volet scolaire et universitaire. Il est inadmissible que ce secteur soit actuellement inactif et perde sa crédibilité. Il faut que le sport scolaire redevienne le vivier de notre sport. Je me déplace dans toutes les régions de la République et j'ai remarqué que le secteur sportif est totalement délaissé.
200.000 licenciés : ce chiffre est dérisoire. Notre objectif sera d'avoir en 2020 400.000 licenciés. Pour les féminines, on pense avoir plus de 63.000 licenciées.
Nos actions en faveur de la vulgarisation concernent la sensibilisation à la culture sportive en milieu scolaire et universitaire. Il y a 30 disciplines dans les sports scolaires et universitaires.
Le Sport féminin est une priorité. Et ce n'est pas une vue de l'esprit; au niveau du ministère en charge de la jeunesse, nous soutenons la politique jeune et nous garantissons même aux jeunes filles de réaliser leurs objectifs . Les projets féminins sont fortement encouragés dans le cadre de notre budget.
L'élite : Je pourrais vous dire que tout est prioritaire chez nous car, en investissant dans l'élite, on prépare les prochains Jeux olympiques 2020.
Cependant, nous pouvons dire qu'il est important à nos yeux que notre jeunesse reste soudée et engagée pour éviter à notre pays de basculer dans l'extrémisme et la violence. Notre sport a les potentialités nécessaires pour faire parler de lui dans les manifestations mondiales et olympiques. Nous allons accorder plus d'attention aux sports paralympiques.
Il y a déjà une commission qui a commencé à travailler d'arrache-pied pour accélérer la mise en œuvre de nos programmes pour l'élite.
C'est une feuille de route stratégique et nationale qui permet, d'une part, de mettre en œuvre des actions, projets et programmes tous azimuts pour répondre aux multiples besoins, attentes et aspirations de notre élite dans leur diversité, et d'autre part de mobiliser autant de partenaires pour agir plus conséquemment et plus stratégiquement en faveur du mieux-être de notre élite.
A votre avis, ne pensez-vous pas que le marketing sportif est plus apte à vulgariser encore notre sport ?
Et comment ! Nous avons déjà décidé d'encourager toute fédération à organiser un événement en Tunisie. L'exemple de la Fédération tunisienne de speed-ball est frappant en organisant le championnat du monde de cette discipline avec la participation de 20 pays. Avec ces événements organisés en Tunisie, notre pays en profitera sur les plans sportif, économique et touristique.
Et le sport pour tous?
C'est un projet de mobilisation de toute la population tunisienne. Il faut que tout le monde pratique le sport. Il est inadmissible que les terrains municipaux ferment à 18h00 alors que le citoyen rentre chez lui à cette heure-là. Nous allons sensibiliser toutes les régions afin qu'elles acquièrent le matériel spécifique adapté à la pratique du sport comme, par exemple, le Cap Bon qui est connu pour le basket-ball et le volley-ball, Sidi Bouzid pour l'athlétisme.
Notre objectif est de promouvoir le sport pour tous en développant le sport de base et en construisant les infrastructures sportives adéquates pour chaque région de la Tunisie. Nous allons aussi construire des terrains pour quartiers.
Les Jeux olympiques 2020 arrivent à grands pas. Avez-vous déjà pensé à cet évènement?
C'est vrai, les Jeux olympiques 2020, c'est déjà demain. Il faut que notre sport reparte sur des bases solides en incitant les fédérations nationales des sports individuels à être plus rigoureuses dans la préparation de leurs athlètes et aussi dans un choix sans complaisance. Certes, il y a quelques dépassements de quelques fédérations. Aujourd'hui, nous sommes conscients de la situation. Nous allons construire un centre pour l'élite afin que ses membres soient bien préparés en même temps pour bénéficier d'un environnement sain. Nous allons aussi faire appel aux athlètes étrangers pour venir se préparer en Tunisie et éviter toute dépense superflue.
Nous allons aussi réviser les contrats-programmes des athlètes engagés dans les prochaines compétitions mondiales et olympiques. Le choix va se faire sur des critères bien définis, à savoir la discipline, le sérieux, l'assiduité, le palmarès et surtout l'âge. Notre objectif est d'avoir une élite jeune, motivée et disciplinée et qui ne dépend que de la tutelle, et non des personnes étrangères à la tutelle. Il faut que ces athlètes sachent que le dernier mot revient au ministère.
Actuellement, il y a 140.000 licenciés, notre souhait est d'avoir 160.000 en 2020. Même pour les clubs féminins, nous en avons 89, nous aspirons à porter ce chiffre à 110 pour 2020.
En quoi consiste au juste le projet sport et emploi ?
Notre action vise les 7.000 chômeurs venus de Tunis, du Kef, Sfax et de Gabès. Comme il n'y a pas de recrutement dans cette période délicate de notre pays, nous avons trouvé une formule pour faire travailler ces jeunes chômeurs dans les instances sportives. Cette convention vise à engager ces jeunes dans les différentes fédérations. C'est une convention de partenariat qui été signée entre la tutelle et les fédérations. Je remercie la FTF et Wadii El Jary, et la FTA et Fathi Hachicha qui ont déjà recruté des jeunes. Nous attendons bien sûr de voir les autres fédérations suivre l'exemple de la FTA et de la FTF.
Le cycle des assemblées générales électives est ouvert. Ne pensez-vous pas qu'il y a eu des dépassements qui portent préjudice au sport tunisien ?
Il est urgent pour le bien de notre sport de revoir à tout prix les procédures actuelles des élections des membres des fédérations. Elles sont très mauvaises et injustes. Nous allons revoir ce système obsolète et inadapté à notre mentalité sportive.
Il faut que les nouveaux bureaux fédéraux travaillent pour l'augmentation de leurs licenciés.
Quels rapports entretenez-vous avec le Cnot ?
Vis-à-vis du Cnot, notre position est assez visible. En tant que ministère chargé des Sports et de la Jeunesse, notre objectif est d'établir des relations très conviviales entre le Cnot et les différentes fédérations pour la promotion du sport. Mais le dernier mot revient à nos compétences. Il n'y a rien à dire. Nous sommes un service d'Etat.
Nous avons entendu dire que vous avez versé 2 millions de dinars à la FTF...
C'est vrai. Dès notre arrivée au ministère, nous avons trouvé un chèque en faveur de la FTF, afin de payer les arbitres, qui attendait notre feu vert. De notre côté, nous avons versé un autre montant à la FTF pour le paiement du staff technique national.


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